Des besoins de production en baisse et moins de nouvelles plantations
La crise sanitaire impacte temporairement les expéditions et les résultats de la filière cognac. Les viticulteurs devront moins produire et moins planter.
Dans un communiqué, le BNIC indique « être vigilant » eu égard à la covid-19 et à son impact sur les expéditions et les résultat de la filière. Afin de s’assurer de la meilleure adéquation entre les volumes de vins distillés et les besoins des marchés et d’être au plus près des résultats de la récolte, la filière Cognac détermine comme l’an passé son rendement annuel en deux temps.
- 9,5 % en besoin de production
Dans un premier temps, « la validation d’un besoin en production pour la récolte 2020 de 860 022 hl AP, inférieur de 9,5 % aux prévisions d’avant crise et en ligne avec les éléments prévisionnels du business plan Cognac ainsi que la validation d’une proposition de rendement à ‘‘passer en chaudière’’(1) à hauteur de 10,77 hl AP / ha », précise le BNIC. Soit un rendement annuel Cognac estimatif de 12,04 hl AP / ha après prise en compte des écarts entre les capacités de production des différentes exploitations (« dispersion »).Dans un second temps, le niveau du rendement définitif sera calculé à la mi-août à l’aune des derniers éléments prévisionnels de récolte fournis par la Station Viticole du BNIC puis entériné de manière définitive par le BNIC, sa section ODG(2) et le Comité Régional INAO(3).
- 30 % de plantations nouvelles pour 2021
À partir des besoins des marchés, l’outil business plan de la filière a également permis d’évaluer le niveau de plantations nouvelles nécessaires. Le BNIC prévient que « ces prévisions prennent en compte la crise sanitaire Covid-19 avec un scénario de rebond à moyen terme. Elles estiment ainsi un besoin de plantations nouvelles de 2 306 hectares pour 2021, inférieur de 30 % aux prévisions d’avant crise. »La demande d’autorisations de plantations nouvelles pour le vignoble Cognac fera l’objet, dès septembre prochain, d’une démarche de demande officielle encadrée par les instances régionales (Fédération des interprofessions du bassin viticole Charentes-Cognac et Conseil de Bassin viticole Charentes- Cognac) et nationales (Conseil Spécialisé Vins de FranceAgriMer et Commission Permanente INAO), en lien avec les autres régions viticoles françaises.
(1) Rendement ‘‘à passer en chaudière’’ : il s’agit du rendement annuel obtenu une fois les pertes inhérentes à la distillation intégrées au calcul.
(2) ODG : Organisme de Défense et de Gestion.
(3) INAO : Institut National de l’Origine et de la Qualité