Covid-19
Des engagements pour l'agneau de Pâques
Avec réactivité, les professionnels du monde agricole et de la GMS ont dialogué et mis des solutions concrètes en place pour garantir des débouchés aux producteurs d'agneaux, à deux semaines de Pâques.
Avec réactivité, les professionnels du monde agricole et de la GMS ont dialogué et mis des solutions concrètes en place pour garantir des débouchés aux producteurs d'agneaux, à deux semaines de Pâques.
Afin de soutenir les producteurs d’agneaux, particulièrement nombreux en Deux-Sèvres, l’enseigne Leclerc de Niort Mendès-France s’est engagée à vendre 100 % d’agneaux français dans son rayon boucherie frais cette année. « Nous congèlerons les 400 gigots d’agneau néo-zélandais déjà commandés afin de ne vendre que de la viande française, au prix du marché », explique Frédéric Legal, adhérent propriétaire du magasin, qui s'approvisionne déjà auprès de la Sovileg depuis plusieurs années. « En général, il n'y a que 100 gigots français sur 500 dans les rayons du magasin niortais, explique Alain Chabauty, président de la Fnsea 79. L'engagement pris amènera ceux qui consommeront de l'agneau à mettre de la viande française dans leur panier ». Reste une inconnue : le nombre de clients qui cuisineront cette année leur traditionnel gigot de Pâques, à une période où tout rassemblement est interdit.
Initiative reproduite ailleurs
« Nous déclinerons cette opération dans 38 magasins et 25 drives de Nouvelle-Aquitaine, ajoute Frédéric Legal, et nous l'accompagnerons de spots publicitaires radio et web. En cette période compliquée, nous intégrons aussi dans nos rayons les références de quelques nouveaux agriculteurs locaux, de tous types de productions. Nous ne pouvons pas prendre tout le monde car nous nous devons de rester fidèles à nos fournisseurs historiques ». L'enseigne a par ailleurs décidé de mettre en avant les produits locaux dans son allée centrale pendant quinze jours en avril, au lieu des sept habituels, et prévoit de soutenir d'autres productions saisonnières françaises telles que l'asperge ou la fraise.
Un signe positif pour la suite ?
Concernant l'agneau, la marque concurrente Carrefour a déjà emboîté le pas à Leclerc en ne mettant plus en vente les agneaux néo-zélandais. Ces engagements n’auraient pu naître sans les relations, pas toujours au beau fixe mais nouées depuis des années, entre les acteurs agricoles et ceux des GMS, selon Alain Chabauty : « Le moment que nous traversons est difficile, néanmoins, il y aura un après, et des actions comme celles-ci invitent à l’espoir. Faisant tâche à l'échelle nationale, l'initiative de Leclerc pour l'agneau de Pâques va aider à vendre des milliers de gigots français ». Chacun a pris ses responsabilités, reste aux consommateurs à faire le choix du local, quitte à y consacrer un budget plus important.