Aller au contenu principal

Des producteurs pour une Saintonge délicieuse

Un nouveau magasin de producteurs a ouvert à Jonzac ce mercredi 13 février. Les associés ont fait le choix de ne pas s’appuyer sur la charte de la Chambre d’agriculture pour proposer une plus grande diversité de produits.

L’ouverture des Délices de Saintonge a attiré les foules.
L’ouverture des Délices de Saintonge a attiré les foules.
© AC
Pour son ouverture mercredi 13 février, le magasin des producteurs de Jonzac, Les Délices de Saintonge, a connu l’affluence des grands jours. Dès la première demi-heure, des dizaines de personnes ont franchi les portes menant à cet ancien Bricomarché situé avenue Faidherbe, reconverti en surface de vente pour les agriculteurs associés des environs. « Il y a déjà longtemps qu’ils nous demandaient quand nous allions ouvrir », révèle Patrick Berthelot. Pour ce producteur de pommes de terre de Réaux-sur-Trèfle, président de la nouvelle structure, comme pour Jérémie Pelette, éleveur de cochons en plein air à Vibrac, la vente directe n’est pas une nouveauté. « Quelques producteurs en faisaient déjà, mais pour beaucoup c’est une nouveauté », indique Patrick Berthelot. Et l’aboutissement d’un long parcours, comme l’explique Jérémie Pelette : « C’est un projet qui a été créé il y a trois ans. La communauté de communes de Haute-Saintonge a aidé à monter le dossier avec la Chambre d’Agriculture. Il nous a fallu créer l’association, puis une SCI pour l’achat du bâtiment, et enfin une SAS avec dix-sept associés pour lancer le magasin. » Financièrement, les agriculteurs ont été aidés par la Région, le Département et l’Union européenne.

Des productions aussi locales que possible

Contrairement à d’autres magasins de producteurs, celui des Délices de Saintonge n’adhère pas à la charte promulguée par la Chambre d’agriculture. Selon Patrick Berthelot, « ça nous bloquait sur certaines productions, où les gens ne sont pas affiliés MSA. Par exemple, là, sans la charte, si on voulait mettre de l’eau de Jonzac, on pourrait. Nos champignons de Pons ne sont pas non plus affiliés MSA... On a aussi un autre souci : la distance. On peut avoir des produits indispensables qui viennent à manquer dans notre secteur, et avec cette charte on ne pourrait pas aller les chercher... » Pour autant, le but reste de proposer des productions aussi locales que possible. « On a quand même aux alentours pas mal de maraîchers et d’arboriculteurs, on est bien fournis au niveau des fruits et légumes. » Les Délices de Saintonge adopte par ailleurs le principe courant des magasins de producteurs. « Le magasin n’achète rien. Le producteur reste propriétaire jusqu’au passage en caisse. C’est interdit de faire de l’achat-revente. Par contre, si un producteur manque d’un produit et connaît un autre producteur qui peut fournir, celui-ci peut remplacer temporairement... » Mais pas davantage : « On est intransigeants là-dessus ». Mais la pénurie ne devrait pas survenir de sitôt. Les 53 producteurs ont garni les rayons, jusqu’à la boucherie traditionnelle, pour laquelle un boucher a été recruté. Une caissière et une responsable de magasin complètent l’équipe... « Et il y aura toujours un producteur dans les rayons ! », promet Patrick Berthelot.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

6,4 millions de doses ont été prévues par les services de l'État pour contrer la propagation du sérotype 3 de la FCO. Le flou perdure pour les éleveurs du Poitou, qui n'arrivent pas à connaître la disponibilité et le prix du produit.
Souches, vaccination, carte des cas : ce qu'il faut savoir sur la FCO 

Début août, l'Hexagone a connu ses premiers cas du sérotype 3 de la fièvre catarrhale ovine (FCO). La campagne de vaccination…

Quentin Chausteur estime que les informations sur la progression du serotype-3 ont manqué, y compris auprès des professionnels et de l'administration.
"Ce qui est grave, c'est le manque d'infos !"

Chez les éleveurs de la Vienne, la progression de la FCO est suivie avec inquiétude, d'autant que les informations qu'ils…

L'an passé, quelque 2 000 visiteurs avaient participé à la Fête de la terre à Douzat.
Douzat fête aussi la terre, mais à l'ancienne !
Les Vieilles mécaniques douzatoises organisent la 3e édition de leur Fête de la terre, samedi 7 et dimanche 8 septembre.
Le président du GDS de la Vienne et de Nouvelle-Aquitaine estime qu'aucune leçon n'a été tirée des crises sanitaires précédentes.
FCO : la Vienne prise entre deux feux
Avec près de 180 000 ovins, 120 000 bovins, et 100 000 caprins, le département de la Vienne est particulièrement concerné par la…
Audrey Delmas est la déléguée régionale de Semental.
Un maïs ensilage hors normes
Depuis 6 ans, Semental commercialise auprès des coopératives et négoces son maïs Leafy. Une gamme spécifique pour l'ensilage qui…
Aurélie Fleury, Mathieu Grollier et Benjamin Aucher ont réuni un Caf élargi, auquel une quarantaine de personnes ont participé.
La ferme Vienne en nette souffrance
Des récoltes en baisse de 40 %, une augmentation de 50 % des remplacements pour arrêt maladie, des encours en nette hausse... Les…
Publicité