Des sapins de Noël made in Blanzay
Associé avec ses parents à Blanzay, Romain Provost a décidé de prendre une nouvelle voie de diversification: la culture de sapin.
Associé avec ses parents à Blanzay, Romain Provost a décidé de prendre une nouvelle voie de diversification: la culture de sapin.
J’aime le contact avec la terre et le sapin, c’est joli. C’est une tradition qui perdure et ce sera une fierté de pouvoir le vendre aux habitants du sud Vienne. La partie commercialisation me plaît aussi» explique Romain Provost. La culture du sapin, il l’avait approchée quand il était salarié agricole chez Laurent Naudin à Saint Saviol. Associé à ses parents depuis 18 mois sur la SCEA Le Courtiou de Blanzay (céréales, bovins viande et caprins), à laquelle il a apporté 120 ha de terres en rachetant une exploitation à Saint Pierre d’Exideuil, l’agriculteur de 26 ans a choisi cette voie originale de diversification. Un pari sur l’avenir car avec le sapin, un peu comme pour l’élevage, il faut plusieurs années pour récolter le fruit de son travail. Les plants venus du limousin ont 4 ans et ne mesuraient pas plus de 40 cm quand Romain Provost les a mis en terre, mi-janvier. Dans quelques semaines, il sèmera de l’herbe entre les rangs pour de l’écopâturage avec des moutons de race shropshire. «C’est une race anglaise qui ne mange ni les écorces ni les branches de sapin» assure-t-il. Pour l’heure, 2000 Nordmann et 200 Épicéa déjà en place sont entourés d’une clôture pour les préserver du gibier gourmand. L’irrigation sera indispensable, l’apport d’engrais et les premières tailles, d’ici 4 ans pour leur donner une belle forme. Chaque année, l’agriculteur a prévu de faire de nouvelles plantations de sapins pour couvrir la parcelle d’1,5 hectare à l’arrière de la maison d’habitation de ses parents. Il va falloir désormais être un peu patient avant de pouvoir installer un sapin de Noël de Blanzay dans son salon, puisque Romain Provost estime que 5 ou 6 année de pousse sont nécessaires.