Aller au contenu principal

Machinisme
Des systèmes de groupage d’andains pour tous les budgets

Des volets rapprocheurs aux tapis groupeurs, les dispositifs embarqués sur les faucheuses pour rassembler les andains ne présentent pas la même conception, ni le même niveau de performances.

Le regroupage des andains au moment de la fauche permet de gagner du temps en dispensant de l’étape d’andainage. Il présente aussi l’intérêt d’éviter de perdre les feuilles de fourrages fragiles et limite la montée de pierres ou de terre dans la récolte. En revanche, le recours à cette technique avec un gros volume de végétation ne favorise pas le séchage de l’herbe, en limitant la surface exposée au soleil. Les différentes solutions embarquées sur les faucheuses pour regrouper les andains ne donnent pas les mêmes résultats et le choix est généralement dicté par la largeur du pick-up de la machine de récolte. Les longs volets déflecteurs constituent le dispositif le plus économique. Ils ne sont disponibles que sur les machines traînées équipées d’un conditionneur. Leur seule action consiste à guider le flux de matière expulsé par le rotor. Celui-ci reçoit parfois des fléaux spécifiques, pleins chez Krone par exemple, pour accroître la ventilation et donc la distance de projection. Ces déflecteurs rapprochent les andains de deux passages successifs sur des largeurs allant de 3 à 4,5 m, selon les marques. Ils sont ainsi compatibles avec des ensileuses pourvues d’un ramasseur large.

Les convoyeurs à tapis gourmands en puissance

Disponible chez la plupart des constructeurs, le procédé de groupage actif le plus répandu se compose d’un convoyeur à tapis transversal animé hydrauliquement. Il impose également la présence d’un conditionneur, mais se décline aussi bien sur des faucheuses portées que des traînées. Ce type de groupeur apporte de la polyvalence aux faucheuses. Relevé, il autorise l’épandage large. Abaissé, il permet la confection d’un andain de taille variable en adaptant la vitesse du tapis pour juxtaposer les deux passages ou les superposer. Ses performances s’avèrent idéales pour la reprise de l’herbe à la remorque autochargeuse ou avec une ensileuse équipée d’un pick-up de 3 m. Cependant, trois principaux critères peuvent constituer un frein à l’achat : le surcoût, le poids mort et la puissance absorbée. En effet, le tarif de cette option avoisine les 10 000 € sur une faucheuse conditionneuse de 3 m, ce qui augmente considérablement son prix. Le poids de l’équipement, de surcroît en porte-à-faux, impose un tracteur de gros gabarit. Sur le plan de la puissance, des constructeurs annoncent que leur groupeur a tapis absorbe, à lui seul, entre 60 et 80 ch sur des combinaisons de faucheuses triples de 9 à 10 m d’envergure. Dans ce cas un tracteur de plus de 200 ch est indispensable. Ce dispositif séduit davantage les Cuma et les ETA, qui disposent d’engins puissants et sont en mesure de l’amortir sur de plus grandes surfaces.

Une vis sans fin sur les faucheuses simples

Plus économique et moins énergivore, le système de groupage à vis semble trouver écho dans les campagnes. Il équipe exclusivement les faucheuses portées dépourvues de conditionneur, excepté l’automotrice Big M de Krone. Ce procédé est actuellement commercialisé par Pöttinger sur une machine portée de 3,5 m et une combinaison triple de 10 m d’envergure. Krone propose également cette solution sur son ensemble porté à trois unités de fauche (1 frontale + 2 arrière) de 9,5 m de large. L’animation de ce dispositif est mécanique et le principe de fonctionnement est assez simple. La vis située à l’arrière du lamier est enveloppée par un auget relevable. Ce carter relevé garantit un épandage large comme avec une simple barre de coupe. Refermé, il recentre le fourrage au milieu du tracteur. Ce type de groupeur se veut particulièrement compact. Le poids supplémentaire qu’il engendre limite le porte-à-faux et sollicite moins le relevage qu’un mécanisme à tapis. L’Autrichien Pöttinger précise d’ailleurs qu’un tracteur de 130-140 ch suffit pour entraîner sa faucheuse portée de 3,5 m. Vu l’engouement pour ce type de machine, il annonce l’arrivée, au Salon de l’herbe 2019, d’un modèle de 3 m conçu pour les tracteurs de 110 à 120 ch. Certes, les machines dotées d’un groupeur à vis ne disposent pas de conditionneur, mais s’avèrent moins chères. Pöttinger facture 62 000 € son modèle arrière de 10 m (à combiner avec une faucheuse frontale), tandis qu’il demande 75 000 € pour la version à conditionneur et convoyeur à tapis. La puissance requise est aussi moindre : 160 à 180 ch contre 240 à 260 ch.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

Pour recevoir ses bacs gris et jaunes, l'habitant de grand Châtellerault doit signaler les caractéristiques de son foyer à la société Contenur.
Déchets : Grand Châtellerault passe aux bacs pucés
La collectivité de Grand Châtellerault opère des changements dans sa stratégie déchets. Des bacs gris et jaunes sont en cours de…
C'est à cet endroit que sera construit le viaduc de la Vienne. 
Déviation de Lussac - Mazerolles: enfin les travaux!
On a souvent évoqué cet aménagement comme l'Arlésienne. Mais cette fois, on y est. Les travaux de la déviation de la RN147, à la…
Fabriqué de 1984 à 2006, le C15 a été produit à 1 181 471 exemplaires.
Le C15, l'utilitaire des campagnes devenu iconique

Élevé au rang de star des utilitaires du monde rural, le Citroën C15 fête ses 40 ans en ce mois d'octobre 2024. Prisé des…

Reprise de capitaux en bovin viande : les questions à se poser

Avec un tiers des installations, le bovin viande est la production dominante en Deux-Sèvres. Pour les futurs éleveuses et…

La délégation brésilienne a été reçue à Saintes par l'équipe d'enseignants partenaires de cette initiative.
Les jeunes, les acteurs de demain

Le lycée Desclaude a accueilli, à Saintes, une délégation d'enseignants brésiliens, dans le cadre d'un projet alliant les…

Thierry Boudaud, président de la Coop de l'eau, en 2022 à Mauzé.
"Ce jugement est contraire au bon principe de gestion de l'eau"

Le 21 octobre, le tribunal administratif (TA) de Poitiers a rejeté les tierces oppositions, portées par près de 830…

Publicité