Des transmissions pour réduire les coûts de mélanges avec les gros bols
De nouvelles technologies apparaissent sur les transmissions
des mélangeuses à vis verticales traînées.
Ces derniers mois, plusieurs constructeurs de mélangeuses à vis verticales ont dévoilé différentes évolutions dans les transmissions, avec pour objectifs principaux la réduction de la puissance absorbée, ainsi que la diminution des temps de cycle et de la consommation de carburant.
Avec la taille des troupeaux grandissants, les dimensions des mélangeuses à vis verticales vont en s’accroissant, avec des besoins de puissance qui peuvent atteindre 180 à 250 chevaux pour les plus gros modèles. Ces besoins se justifient notamment lors de l’activation des vis et lors de chargements de grosses quantités de fourrages lourds et fibreux. S’ensuit donc un coût important en traction et en consommation de carburant.
Parmi les premières innovations sur les transmissions de mélangeuses à vis verticales figure l’intégration d’une boîte de vitesses powershift à deux ou trois rapports. Ces deux ou trois vitesses passent sous charge comme sur un tracteur. Le système gère automatiquement les rapports en fonction de la charge, la vitesse se réduisant à mesure du remplissage. En outre, lors de la vidange, le système change les vitesses pour terminer avec le régime le plus rapide, afin d’évacuer le plus de fourrage de la cuve.
Ces systèmes optimisent la puissance disponible à un moment T sur l’exploitation. Si un tracteur tombe en panne, un plus petit pourra assurer la tâche. « Je connais une exploitation dans laquelle un Renault de 85 ch anime une mélangeuse de 24 m3 avec quatre balles dedans, sans souffrir », indique Guillaume Blaize. En exploitant pleinement la puissance disponible, le temps de mélange est minimisé. De plus, la consommation est réduite, du fait de la réduction du temps de mélange, de l’optimisation du couple, mais aussi en utilisant un tracteur moins puissant. Certains constructeurs de solutions avec boîte powershift annoncent une réduction de la consommation de l’ordre de 30 %.
Ajoutons également que la vitesse de déchargement est plus rapide, grâce au régime élevé des vis en fin de vidange. La répartition du fourrage est plus régulière et le bol est mieux vidé, un atout quand celui-ci est également utilisé pour le paillage avec une turbine.
Si ces solutions sont aujourd’hui proposées en option, leur coût peut être compensé par l’économie de carburant, par le nombre d’heures de tracteur réduit, par l’investissement dans un tracteur moins puissant, ainsi que par une usure moindre du tracteur (embrayage notamment).