Viticulture
Distillation : Quelle est la consommation énergétique pour 1 hl d’AP ?
Le BNIC lance une enquête de consommation en distillerie auprès des opérateurs de la filière jusqu’à fin juillet.
Le BNIC lance une enquête de consommation en distillerie auprès des opérateurs de la filière jusqu’à fin juillet.
Cinq minutes. C’est le temps qu’il faut pour répondre à l’enquête proposée par le BNIC sur la consommation d’énergie en distillation. « Le questionnaire est très simple. Nous demandons toutes les consommations (gaz, électricité, eau) de la campagne de distillation qui s’est achevée au 31 mars 2023 », explique Corinne Trarieux, responsable du département Process durable et connaissances produits, au BNIC. L’enquête est disponible sur le site extranet(1). Les opérateurs ont jusqu’à fin juillet pour y répondre, mais quelques jours supplémentaires pourront être octroyés. Dans l’idéal, le BNIC aimerait avoir le plus de retours possible afin d’avoir des chiffres plus précis.
« Cela nous permettrait de mieux aider les distillateurs, afin qu’ils consomment moins et donc que leurs factures soient moins élevées pour distiller. L’idée est de voir où sont les marges de progrès, comment peut-on les aider. »
Cette étude rentre dans le cadre de l’objectif de la filière cognac de réduire sa consommation énergétique et ses émissions de gaz à effet de serre, notamment en distillation. Pour la responsable, « cette enquête est un petit maillon du bilan carbone. »
Une prise de conscience
La genèse de cette enquête a débuté en 2021, à l’issue du premier bilan carbone de la filière. « On avait besoin d’avoir quelques données chiffrées. Suite à ce premier bilan carbone, une enquête a été réalisée et réitérée à chaque fois que le bilan carbone était renouvelé », poursuit la responsable. Avec cette collecte de données, le but est d’avoir des chiffres filière avec « un indicateur que l’on puisse suivre qui soit le plus juste possible », de connaître réellement la consommation pour distiller un hectolitre d’AP, mais aussi amener à « une prise de conscience » des distillateurs.
Les deux Charentes comptent 1 300 distilleries et près de 3 000 alambics. « C’est la spécificité de notre appellation, nous sommes sur une multitude de petites structures avec des pratiques différentes », pointe Corinne Trarieux. « Avec cette enquête, on voit quel est le minimum, quel est le maximum et comment fait-on, pour ceux qui consomment le plus, pour les orienter vers ceux qui consomment le moins. » De nouvelles pratiques sont mises en place, de nouveaux équipements sont installés, de l’isolation refaite…, autant de points positifs soulignant la modernisation de la filière.
Même si l’étiquetage carbone se développe, le secteur des spiritueux n’est pour l’instant pas concerné. « Mais », rappelle Corinne Trarieux, « le but est d’être le plus vertueux possible. » Les consommateurs le demandent, et tôt ou tard, la réglementation pourrait suivre.
(1) L’accès à l’enquête est possible depuis le site extranet du BNIC « pro.cognac.fr » ou sur simple demande auprès du Pôle technique et développement durable : Corinne Trarieux (ctrarieux@bnic.fr) ou Vincent Wilhelm (vwilhelm@bnic.fr).