Alimentation animale
Elevage : «Il ne faut absolument pas décapitaliser», plaide le Snia
Dans un entretien à Agra Presse le 29 mai, François Cholat, le président du Snia (fabricants d'alimentation animale) insiste sur la «nécessité de maintenir le capital productif» de l'élevage. La réouverture des restaurants au 2 juin créera «potentiellement un appel d'air important», estime-t-il. «Si nous ne sommes pas là pour la reprise de la consommation et le déstockage à venir, c'est l'importation qui va en profiter.» Pour le président du Snia, il subsiste toutefois «d'énormes inconnues», notamment sur l'évolution du prix des vitamines et oligo-éléments. Avec une baisse de 2,5% de la production d'aliments composés par rapport à 2019, «le mois d'avril n'a pas été bon», déclare Stéphane Radet, le directeur du Snia. Dans le détail, le canard à rôtir - principalement consommé en RHD - est «la grosse préoccupation du moment», avec un recul de 22% de la production d'aliments entre janvier-avril 2019 et la même période en 2020. Autres filières dans l'oeil du cyclone: les équins et les veaux, avec une baisse de 10% des aliments d'allaitement. Les aliments pour poulets standards et certifiés ont, eux, reculé de 2,5% sur la même période. «On va observer de très près les chiffres de mai, car c'est à ce moment-là qu'on verra la dimension totale de l'effet Covid-19», précise M. Radet.