Élus et habitants veulent conserver leurs paysages
C'est un projet d'implantation d'agrivoltaïsme et de 6 éoliennes dont les élus et les habitants ne veulent pas. " Sur 600 hectares, c'est 10% de notre communes avec des investisseurs qui n'en ont rien à faire de notre territoire " s'inquiète Philippe Rose, 1er adjoint au maire d'Adriers. " Et nous pensons que ce sont aux élus et aux habitants de décider. Ils l'ont fait à l'occasion du Plan Climat, air, énergie et le territoire dépasse d'ailleurs les objectifs de productions d'énergies renouvelables " alerte Gisèle Jean, maire de Queaux. Les élus et les habitants fustigent le projet de Jean-Claude Bourrelier, PDG de Bricorama, dans la liste des 500 plus grosses fortunes de France et associé à Clément Mabirre, qui a le statut agricole.
"Nous subissons un véritable harcèlement des porteurs de projets"
Et si les élus et les habitants n'en veulent pas, les agriculteurs non plus puisque ce projet se ferait sur des terres que certains voudraient bien pouvoir exploiter, dans un contexte ou l'accès à la terre est compliqué. C'est le cas pour Stéphane Gauthier qui explique: "J'élève des volailles, avec abattage à la ferme. Un ami me loue 4 hectares mais c'est à 15 minutes de chez moi alors qu'ici je serais à 2 minutes. Mais à ce prix ce n'est pas possible." De son côté, Pierre-Jean Clerc, de la Confédération Paysanne scande que " ce n'est possible pour personne. Et ce projet soulève non seulement la problématique de l'agrivoltaïsme mais donc de l'accès à la terre et du revenus agricoles ". Noema, elle, est agricultrice retraitée et elle est venue du nord de la Charente pour confirmer le harcèlement qu'elle subi avec son mari pour céder ses terres à un porteur de projet. "Ce sont des courriers et des coups de fils incessants. Je comprends que des propriétaires cèdent ". Une pétition contre ces projets circule.