Le billet
En agriculture, un mauvais temps est un temps qui dure
"40 à 65 q en orge d’hiver, 18 à 35 q pour le colza, 50 à 70 q pour le blé tendre et une qualité qui semble au rendez-vous avec des taux de protéines et des PS aux normes de commercialisation. Les prévisionnistes tablent sur une récolte de blé tendre nationale autour de 32-34 millions de tonnes, soit 6 à 8 millions de tonnes de moins que l’année passée, qui était une année record.
Après quatre mois de pluie pratiquement ininterrompue de novembre à février, c’est bien la sécheresse que les cultures ont subi courant mars et début avril, avec un vent d’Est perpétuel, pour ensuite terminer leur cycle avec des pluviométries dépassant souvent les 70-80 mm en deux-trois jours sur mai. De ce fait, il nous a fallu parfois semer, ressemer et même reresemer certains terrains.
Qu’elles soient environnementales, réglementaires, sanitaires ou météorologiques, les contraintes nous obligent à nous adapter constamment, gens de la terre, et nous relevons ce défi haut la main. Les mots « souveraineté alimentaire » reviennent dans la bouche de nos politiciens suite à cette période de confinement et la Covid-19 nous a démontré l’importance de la production.
N’oublions jamais qu’il est plus confortable de gérer des excédents que des pénuries.
À bon entendeur… bonne récolte à tous !"
(*) Membre du bureau de la section céréales de la Fnsea 79.