En route vers la viticulture durable !
La journée technique de la station viticole du BNIC a consacré la volonté forte de l’Interprofession de réunir l’ensemble de la filière sur la problématique environnementale. En septembre, un référentiel viticulture durable doit être présenté.
La pression sociétale va crescendo pour le monde du cognac qui voit arriver un arrêté qui limite l’utilisation des produits phytosanitaires près des établissements publics tels que les écoles. Alors que le 25 avril, le voisin bordelais du CIVB a annoncé une possible « sortie de l’usage des pesticides ». Devant cette montée en régime inéluctable, le BNIC a décidé de prendre à bras le corps cette question épineuse et d’apporter une impulsion décisive à toute la filière, sans oublier pour autant de parler de tout le travail déjà réalisé depuis 20 ans. C’est tout l’enjeu de la journée technique de la Station Viticole qui s’est déroulée le 28 avril au Castel à Châteaubernard. Une journée au programme bien chargé en présence de 400 professionnels et durant laquelle différents aspects de l’élaboration du cognac ont été passés au filtre du développement durable. Du plan national de lutte contre le dépérissement de la vigne et sa déclinaison régionale en passant par la vinification des vins de distillation, la distillation et le concept de « chais durables », jusqu’aux modalités pour la filière cognac de réduire les intrants par l’utilisation de matériel de pulvérisation qui limite les dérives et un raisonnement des produits utilisés. Dans l’ensemble de ces domaines, la recherche avance même si elle tâtonne encore. Notamment en ce qui concerne la connaissance des maladies du bois, pour lesquelles la vigueur et les grosses plaies de taille semblent avoir toutefois un effet déterminant. En attendant, le recépage et l’entreplantation constituent des pratiques alternatives pour parer à la mort des pieds comme l’a montré Joseph Stoll, responsable du pôle vignoble, vins et distillation à la Station Viticole du BNIC.
Retrouvez l'intégralité de cet article dans La Vie Charentaise du 6 mai 2016 (page 10)