Énergie et engrais : des mesures pour limiter la hausse des prix
L’UE veut mettre en place une série d’actions pour réduire la dépendance énergétique.
L’UE veut mettre en place une série d’actions pour réduire la dépendance énergétique.
Face à la hausse du coût des intrants agricoles, avant même le début du conflit en Ukraine, le commissaire européen à l’Agriculture, Janusz Wojciechowski, a confirmé le 21 février que des dispositions seraient prévues dans le cadre de la communication sur l’énergie que Bruxelles le 8 mars. Le projet de communication « pour une énergie plus abordable, plus sûre et plus durable » qui circule déjà dans les services bruxellois, propose aux États membres une série d’actions pour faire baisser le prix de l’énergie, dont un certain nombre vise directement le secteur agricole.
La communication souligne que les prix des engrais ont bondi de plus de 140 % (entre le troisième trimestre 2020 et le troisième trimestre 2021), ce qui porte à 20 % la part de l’énergie et des engrais dans les coûts de production des agriculteurs. Une situation qui devrait encore empirer dans les prochains mois avec le conflit russo-ukrainien.
Développer la production de biogaz
Parmi les solutions proposées, le texte met en avant la nécessité d’accroître les investissements dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. Il fixe dans ce cadre une ambition au niveau de l’UE de produire 35 milliards de m³ de biogaz d’ici 2030. La Commission « encourage » donc les États membres à profiter des possibilités offertes par la future Pac pour soutenir le développement du biogaz.
Autre action proposée : le soutien aux entreprises fortement exposées, par le biais d’aides d’État. Dans le secteur agricole, Bruxelles cite les aides à l’investissement dans l’énergie durable, par exemple la possibilité d’accorder des soutiens pour l’utilisation d’engrais moins conventionnels.
De plus, une communication spécifique sur l’agriculture et les prix des denrées alimentaires et des aliments pour animaux sera présentée au mois de mars. Enfin, la situation des prix de l’énergie et des engrais sera le premier sujet de discussion du nouveau groupe d’experts du mécanisme européen de crise sur la sécurité alimentaire, qui se réunira pour la première fois à la mi-mars.