Energie
Energique développement des installations photovoltaïques
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70 agriculteurs ont, cette année, contacté le Crer. L’investissement dans les centrales photovoltaïques intéresse.
Philippe Baudouin, agriculteur à Brûlain, étudit avec Mathieu Mansouri, conseiller espace info énergie
au Crer la faisabilité technique et économique d’une centrale photovoltaïque.
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Christelle Picaud
au Crer la faisabilité technique et économique d’une centrale photovoltaïque.
Sur l’exploitation, le toit de la fromagerie nécessite un toilettage. Avant de se lancer, Philippe Baudouin, agriculteur à Brûlain, passe par la case CRER. Au Centre régional des énergies renouvelables situé à Villiers-en-Plaine, ce lundi 21 juillet, l’éleveur également transformateur et commerçant à la ferme vient étudier la faisabilité technique et économique d’une installation photovoltaïque. « Sur le bâtiment en question, je dispose d’une surface de 200 m2. Compte tenu des informations que j’ai reçues ce matin, j’entends également travailler avec Mathieu Mansouri à l’étude de l’équipement du futur bâtiment d’élevage », expose le producteur. L’avis du conseiller espace info énergie du Crer sera précieux. On n’équipe pas 3 000 m2 comme on en équipe 200. « Et encore moins lorsque la construction est destinée à l’élevage des vaches laitières, socle de l’activité économique de l’exploitation », relève avec prudence l’exploitant. La compatibilité entre les deux activités doit être évidente.
Maîtrise énergétique
Aucun doute. Un investissement dans la production d’énergies renouvelables au sein d’une exploitation agricole qui, par le biais de la vente directe, répond aux exigences du développement durable, est cohérent. « L’installation pourrait même être un atout supplémentaire en terme d’image », pressent Philippe Baudouin très intéressé mais bien décidé à faire le tour de la question économique avant de se lancer. « L’élevage reste ma priorité. »
Le plan des bâtiments sous les yeux, en quelques heures, Philippe Baudouin et Mathieu Mansouri vont tout analyser, calculer. Au-delà de la faisabilité technique et de la rentabilité des projets, le conseiller du Crer appréhende sur l’ensemble de l’exploitation les économies d’énergies possibles. Il chiffre les investissements nécessaires pour les effectuer. « Le kilowatt dont l’impact sur la nature est le moins fort, est celui que l’on ne produit pas », cadre Mathieu Mansouri. Fidèle à ce principe, il guide les investisseurs de plus en plus nombreux à se manifester.
« 70 agriculteurs nous ont contactés ces six derniers mois et près de 200 particuliers. » La production d’énergie renouvelable séduit. Dans des conditions d’exposition optimales, « la rentabilité d’une centrale photovoltaïque est assurée par la seule garantie du prix d’achat de l’énergie offerte par l’État. Les engagements sont encore sur 20 ans », informe l’expert. Ces derniers mois, en France, le dynamisme est tel que les objectifs fixés à l’échéance de 2010 sont déjà atteints. Fort de ce constat, au Crer, on n’hésite pas à réorienter les investissements. « Un exploitant est venu nous voir avec pour projet l’équipement d’un gîte à la ferme. Chiffres à l’appui, nous lui avons démonté que dans un premier temps, il était plus intéressant économiquement de jouer la carte de la maîtrise de la consommation d’énergie que celle de la production. »
Fiscalité
Au Crer, on prêche pour un bilan énergétique global. On informe largement les porteurs de projet sur les démarches préalables à toute installation. « Elles sont nombreuses et nécessitent en moyenne quatre à six mois de correspondance avec les administrations. »
S’il mène le projet à son terme, Philippe sait déjà qu’il déléguera à un bureau d’étude la prise en charge de cette partie fastidieuse. « Je veux, pour ce point précis, un service clé en main », note-il sans perdre de vue sa priorité, l’élevage. De la même manière, il n’oubliera pas de se pencher sur le volet fiscal de cette activité de production d’énergie. S’il se limite à 200 m2 l’incidence sera mesurée. Dans l’opportunité de l’équipement des 3 000 m2 de couverture du bâtiment en projet, la question sera primordiale.
Christelle Picaud
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