Engrais azotés: les tarifs douaniers européens réexaminés à Bruxelles (ministre)
Le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie, interrogé le 17 novembre au Sénat par Pierre Cuypers (LR, Seine-et-Marne) sur la flambée des prix des engrais, a signalé «des discussions en cours» à Bruxelles sur les tarifs douaniers européens.
Une demande auprès de la Commission européenne a été faite, «avec plusieurs collègues européens», pour «réétudier la question de ces tarifs douaniers», a-t-il indiqué.
Les importations européennes d’engrais azotés sont soumises à des taxes anti-dumping jusqu’à près de 43 €/t sur la solution azotée venant de Russie, des États-Unis, de Trinité-et-Tobago, et à un droit de douane de 6,5%.
A l’échelle internationale, les tensions sur le marché des engrais peuvent se traduire par «une crise alimentaire au niveau mondial de très grande ampleur», s'est inquiété Julien Denormandie, précisant avoir sollicité la FAO «en ce début de semaine».
Le syndicalisme majoritaire – au niveau français (FNSEA et associations spécialisées) comme européen (Copa-Cogeca) – réclame la suspension de ces taxes anti-dumping.
Ces derniers mois, les prix des engrais azotés ont flambé, suivant ceux du gaz.
Les taxes aux frontières européennes viennent encore alourdir la facture, selon les professionnels. «Le surcoût pour l'agriculture française pourrait atteindre 4 milliards d'euros», alertaient les associations spécialisées de grandes cultures de la FNSEA (AGPB, AGPM, CGB, Fop) dans un communiqué le 21 octobre.