Vandalisme
Enquête en cours sur les dégradations des réserves vendéennes
La gendarmerie vendéenne fait de l’enquête sur les dégradations des réserves de Nalliers et Pouillé une priorité. Marc Fesneau, ministre de l’agriculture, et Christophe Béchu, ministre de la transition écologique, ont annoncé un renforcement de la surveillance.
La gendarmerie vendéenne fait de l’enquête sur les dégradations des réserves de Nalliers et Pouillé une priorité. Marc Fesneau, ministre de l’agriculture, et Christophe Béchu, ministre de la transition écologique, ont annoncé un renforcement de la surveillance.
Le monde agricole vendéen est encore choqué par l’attaque portée contre deux réserves de substitution sur les communes de Nalliers et Pouillé, survenue dans la nuit du lundi 8 au mardi 9 août. Les deux réserves ont été saccagées par un groupe de malfaiteurs qui a depuis revendiqué son action sans clairement pouvoir être identifié à l’heure où nous écrivons ces lignes.
Les réserves sont la propriété du Syndicat mixte Vendée Sèvres Autizes (SMVSA) et sont gérées par la Compagnie d’aménagement des coteaux de Gascogne (CACG). Les bâches ont été sectionnées. L’étanchéité des ouvrages est en cours d’expertise ainsi que l’étendue des réparations à apporter. Toutefois, l’eau restante dans les réserves est encore utilisable.
Une enquête rapide pour ramener le calme
Par la voix de son président, Brice Guyau, la Fdsea 85 a salué « les déclarations du ministre de l’agriculture et de l’alimentation et celles du ministre de la transition écologique. Nous demandons une action très rapide pour l’identification, l’arrestation et les sanctions contre les auteurs des dégradations sur l’outil de travail des agriculteurs ».
La situation actuelle n’est plus tenable, les agriculteurs sont excédés ».
Aussitôt après avoir pris connaissance des dégradations, la Fdsea et les JA se sont mobilisés pour dénoncer ces actes auprès des autorités. Éric Porcher, le président de la commission eau de la Fdsea, a rappelé que « les autorités sont prévenues depuis l’automne dernier et les dégradations constatées dans des départements limitrophes. Nous espérons que des renseignements sont déjà entre les mains de la justice. Nous assistons à une escalade dans les actions contre l’agriculture et il faut à tout prix la stopper immédiatement pour ramener le calme ! Les auteurs de ces méfaits doivent être arrêtés, auditionnés et répondre de leurs actes par des punitions exemplaires afin d’éviter de tels déboires à l’avenir. Nous demandons que l’État fasse respecter le droit. La situation actuelle n’est plus tenable, les agriculteurs sont excédés ».
« Des actes de terrorisme » dénoncés
Lors du comité de gestion de l’eau, qui se tenait mercredi 10 août, Joël Limouzin, le président de la chambre d’agriculture de la Vendée, a tenu à « s’assurer du soutien de chacun des acteurs du comité contre ces actes de terrorisme. Ceux qui ne le feraient pas n’ont pas lieu de siéger dans ce comité ».
État, collectivités, syndicats de gestion de l’eau, associations environnementales, fédérations de chasse et de pêche ainsi que les autres syndicats agricoles représentatifs ont été unanimes contre les dégradations par le biais de leurs représentants siégeant au comité de gestion de l’eau. L’avenir dira si cet engagement est bien réel.
Joël Limouzin a également demandé « une action rapide et un raccourcissement des procédures et délais administratifs pour une remise en état dès cet hiver ». Les réserves de substitution de Nalliers et Pouillé sont en fonctionnement depuis 2016.
L’enquête est désormais entre les mains de la justice. Des plaintes ont été déposées par les agriculteurs utilisateurs des réserves : le SMVSA, la CACG, la Fdsea, JA 85 et la chambre d’agriculture.