Travaux
Ensilage d’herbe : c’est parti !
Quelques recommandations pour réussir son ensilage d’herbe en prenant toutes les précautions nécessaires.
Quelques recommandations pour réussir son ensilage d’herbe en prenant toutes les précautions nécessaires.
Les ensilages d’herbe sont ou vont démarrer selon les zones dans des conditions optimales (beau temps, vent d’Est...). Quelques rappels peuvent être utiles afin d’atteindre une teneur en matière sèche optimale en un minimum de temps. A lire aussi : S’adapter, c'est ajuster sans ébranler le cycle de production
Il vaut mieux intervenir en fin de rosée pour ne pas piéger d’eau dans le fourrage et faucher à une hauteur régulière (7-8 cm) afin de faciliter le séchage par circulation d’air sous l’andain. Cela évite aussi la contamination en terre par le sol, isole d’éventuelles reprises d’humidité et permet un redémarrage plus rapide.
La chaîne de récolte a aussi son importance. Il faut élargir au maximum les andains pour profiter d’une surface d’exposition importante tout en restant compatible avec la largeur du pick-up de l’ensileuse. En cas d’étalement large du fourrage sitôt après la fauche, il est quasi inévitable de rouler sur le fourrage (risque butyrique, récupération plus difficile du fourrage). Des solutions techniques existent, nécessitant un équipement spécifique (combinaison de modules frontal et latéraux, faucheuses à plat avec roues à andains ou disques d’andainage).
Optimiser le tassage
En plus du taux de MS, pour limiter les pertes, il faut optimiser le tassage. Avec une coupe recherchée de 2-3 cm, le repère des 400 kg d’engins tasseurs par tonne de MS entrante par heure permet de dimensionner les besoins au regard du débit de chantier estimé. Il faut faire attention à étaler en couches d’une épaisseur inférieure à 20 cm. Plus les pneus sont étroits et gonflés, plus le tassage est efficace. Il reste à positionner au plus vite les bâches : celle au contact fine de 30 à 40 microns qui va épouser parfaitement la surface du fait de l’effet de succion provoqué par la consommation d’oxygène par les matières vertes. Cela évite la formation de poches d’air plus fréquentes avec les bâches plus épaisses. Par-dessus, la seconde est plus épaisse et plus résistante (épaisseur entre 100 et 180 microns). Petit « plus » avant le chantier : installer après le nettoyage du silo des bâches neuves contre les murs du silo. Le lestage de l’ensemble autrefois réalisé par des pneus peut aussi être l’œuvre de filets associés à des « silo-sacs » (25 cm de large x 1 m de long), positionnés tous les 3 à 4 m transversalement au silo.
En cas d’utilisation de conservateurs d’ensilage, notez qu’il en existe certains permettant d’accélérer l’acidification du silo : acides organiques ou bactéries lactiques homofermentaires. D’autres ont plutôt un rôle de retardateurs d’échauffement (bactéries hétérofermentaires ou acide propionique). Les conservateurs sont donc utilisés lorsque la part de légumineuses est importante et que le pH ne baisse pas assez rapidement ou lorsque les conditions d’ensilage sont dégradées.
Précautions Covid-19
Il ne faut pas prendre à la légère les recommandations pour pouvoir assurer son travail dans les prochaines semaines : Toutes les recommandations sur deux-sevres.chambre-agriculture.fr
- pas de repas collectif ;
- nettoyage régulier des mains ;
- garder une distance d’1 m minimum entre vous ;
- maintenir cette distance tout le temps : de l’accueil à la pose des bâches !
Attention, le naturel revient vite et on oublie parfois ces précautions.