Aller au contenu principal

Et si on changeait la viande en vin ?

Invitée le 16 octobre à Bordeaux, par Interbev Nouvelle-Aquitaine, à une journée de réflexion sur les évolutions de la filière, l’anthropologue et marketeuse Geneviève Cazes-Valette ne s’inquiète pas de l’inexorable baisse de la consommation de viande.

Geneviève Cazes-Valette a mené une enquête en 2017 : près des deux tiers des sondés déclarent manger moins de viande ou prévoient de baisser leur consommation. Mais pour elle, la montée en gamme et la transparence des pratiques d’élevage vont dans le bon sens.
Geneviève Cazes-Valette a mené une enquête en 2017 : près des deux tiers des sondés déclarent manger moins de viande ou prévoient de baisser leur consommation. Mais pour elle, la montée en gamme et la transparence des pratiques d’élevage vont dans le bon sens.
© TBS

Entre 2015 et 2017, les vegans, végétaliens et végétariens n’ont pas converti au végétarisme, constate Geneviève Cazes-Valette, enseignante-chercheuse en anthropologie de l’alimentation et en marketing à la Toulouse business school (TBS). Bien qu’ils « s’agitent frénétiquement » - surtout les plus idéologisés, les vegans - dixit cette fille et épouse d’éleveurs de bovins viande, ils représentent moins de 3 % de la population française, selon ses deux dernières enquêtes, et ne font pas d’émules.

Certes, mais sur la sensibilisation au bien-être animal, « ils ont réussi leur coup », observe l’anthropologue. Dans ces deux enquêtes, de 2015 et de 2017, mais plus encore en 2017, près des deux tiers des sondés déclarent une baisse actuelle et une baisse prévue de leur consommation de viande. Et cette baisse est aujourd’hui essentiellement induite par le souci du bien-être animal, remarque Geneviève Cazes-Valette. Le souci pour sa propre santé passe au second plan, celui pour l’environnement au troisième plan.

« Que les gens soient sensibilisés aux conditions d’élevage, c’est plutôt bien, pense aussi l’anthropologue. Face aux vegans, ça ne sert à rien d’être revendicatif ou agressif. Pour moi, le mieux, ce sont les fermes ouvertes. Si je vous dis que vous pouvez venir voir ce qu’il se passe, vous allez être rassurés ». Et parce que nous sommes dans une société de l’image, Geneviève Cazes-Valette préconise aussi de miser sur les vidéos sur Internet. « Un bon éleveur connaît ses animaux, leur parle, n’a pas intérêt à les maltraiter. Il faut le dire et le montrer. On peut le promouvoir », enjoint celle dont l’époux caresse son troupeau de Limousines dans les prés aveyronnais chaque jour. Le respect dû aux hommes et leur rôle dans l’entretien des paysages ruraux, notamment dans les zones de montagne où l’essentiel de l’économie repose sur l’élevage, sont aussi à mettre en avant, selon elle.

Dans le cadre du Sommet de l’Elevage,une pétition a été lancée sur la plateforme change.org pour fédérer toutes les personnes ne cautionnant pas les attaques récentes contre les boucheries, les abattoirs ou les éleveurs.
Cette pétition est en ligne ici : https://www.change.org/p/emmanuel-macron-non-au-totalitarisme-alimentai…

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

L'EARL Sibel Vendéènnes (Saint-Maurice-la-Clouère) a décroché le prix de championnat jeunes béliers.
La Vienne ramène 10 médailles et 9 plaques du Sia

Jus de fruits

Or pour le cocktail non pétillant pomme framboise de Gargouil (Charroux).

Les recrutements concernent notamment des opérateurs de collecte, de juin à fin juillet.
Le recrutement des saisonniers est lancé
Terrena, Océalia et Cérience ont lancé il y a déjà quelques jours leurs opérations recrutement à travers les premières annonces…
Alexandre Usson cultive ses légumes sur 7 hectares dont 8000m2 de serres.
7 hectares, 6 jours de marché, de la vente en grandes surfaces et en direct
À Ceaux-en-Loudun, Alexandre Usson est seul aux manettes de l'EARL depuis l'été dernier. Rejoint par son épouse qui développe l'…
La troupe presque au complet à l'occasion d'une répétition
Théâtre : les Tri'Thuré jouent "Ferme à Vendre"
La section théâtre du Foyers Loisirs de Thuré monte sur les planches pour 9 représentations dans le Châtelleraudais. Une pièce…
L'annonce de Donald Trump fait une nouvelle fois trembler les producteurs de spiritueux.
Avec ses taxes, Trump menace le marché du cognac

Le message posté le 13 mars par le président américain sur les réseaux sociaux, menaçant d'infliger 200 % de taxation aux vins…

Béatrice Guyonnet est responsable de service Patrimoine Culture à la Communauté de communes Vienne et Gartempe. Ici, sur le site Gallo-romain de Mazamas à Saint-Léomer.
Mazamas pour ouvrir la saison des p'tites balades

Dans le cadre de la convention Villes et pays d'art et d'histoire, la Communauté de communes Vienne et Gartempe propose une…

Publicité