FCO : la prise en charge des vaccins inquiète toujours
Vendredi dernier, la zone où la vaccination contre la FCO-3 est prise en charge a évolué (voir la carte), et la Vienne est désormais concernée par cette gratuité. Une évolution due à la découverte d'un cas de FCO-3 dans l'Orne et un autre en Saône-et-Loire. La zone réglementée a aussi évolué et onze communes du nord de la Vienne (Beuxes, Bournand, Ceaux-en-Loudun, Morton, Pouant, Raslay ; Roiffé ; Saix ; Sammarçolles ; Les Trois-Moutiers ; Vézières ) sont désormais soumises à une restriction de mouvements des animaux. Si cette gratuité des vaccins est a priori une bonne nouvelle pour les éleveurs de la Vienne, Pascal Robichon, président du GDS de la Vienne et de la Nouvelle-Aquitaine, ne cache pas son inquiétude. "La date de l'arrêté financier n'est pas encore connue. J'espère que ce sera la même date que la décision de cette gratuité, soit le 30 août. J'ai fait un courrier à la Draaf et au député de ma circonscription pour obtenir ça." Si ce n'est pas le cas, cela signifierait que la gratuité ne débuterait que le jour de la parution de l'arrêté financier. Pour les éleveurs qui auraient commandé des vaccins pour la FCO-3 avant, la vaccination ne sera visiblement pas gratuite. C'est le cas notamment de Pascal Robichon, et d'au moins un autre éleveur du montmorillonais. "Le vaccin m'a coûté 3 euros par brebis, soit au total 600 euros" ajoute l'éleveur qui estime que la vaccination est quoi qu'il arrive indispensable. "Il y a des endroits où la FCO-3 fait entre 10 à 40 % de mortalité" rappelle-t-il. Désormais, après les différentes évolutions depuis l'annonce de la mise à disposition de vaccins, les éleveurs doivent donc contacter leur vétérinaire, qui fera les commandes depuis la plateforme. Pour les déplacements des animaux, et notamment pour les broutards, il faut un test négatif ou un vaccin contre la FCO-8 ; et un test négatif de la FCO-3 pour les 11 communes de la Vienne qui sont dans la zone réglementée. Mais vu la progression du virus, cette zone pourrait rapidement évoluer. "Certainement en fin de semaine" prévient Pascal Robichon. Ces tests, facturés 25 euros par animal, ne sont pas pris en charge. L'éleveur se pose aussi la question du maintien des salons agricoles, notamment du Space et du Sommet de l'élevage. Rennes n'est actuellement pas dans la zone réglementée, mais Cournon y est. "Normalement, les animaux qui entrent dans cette zone ne devraient plus pouvoir en sortir" assure-t-il, en s'inquiétant du possible non-respect de cette règle. La question se pose moins pour le Comice de Civray ou la Ferme s'Invite, car les animaux qui y sont viennent de la même zone.