Fermier au milieu de la guerre, mais toujours optimiste
Alors que la troisième semaine de guerre débute en Ukraine, la population des zones non attaquées vit entre poursuite du quotidien et craintes. À 3h de Kiev, Roman Gorobets continue ainsi d’exploiter ses terres.
Alors que la troisième semaine de guerre débute en Ukraine, la population des zones non attaquées vit entre poursuite du quotidien et craintes. À 3h de Kiev, Roman Gorobets continue ainsi d’exploiter ses terres.
Je suis agriculteur, oui...» Mais Roman Gorobets préfère être présenté comme le gérant de ses terres. Car cet Ukrainien, à la tête de la Ferme Astra avec son frère, Andrii, exploite en effet une exploitation agricole de 2200 ha, qui emploie 50 personnes, en majorité des saisonniers, dans la région de Poltava. Pas grand-chose à voir avec les exploitations françaises, mais une taille selon lui pas si importante que cela, en Ukraine. «C’est une exploitation moyenne- grande» ajoute-t-il. Les céréales qu’il produit sont en grande majorité destinées à l’export, mais une partie est commercialisée en circuits courts, notamment comme aliments du bétail. Roman Gorobets produit également quelques légumes et des semences pour Maïsadour. «Avec mon frère, nous avons adopté une stratégie d’autonomie: nous stockons tout sur place: les intrants, le fuel, notre production» détaille l’agriculteur quand on lui demande l’impact de la guerre sur son activité, qui au final, n’est pas trop perturbée.