Fouiller, pour apprendre l’histoire
Dès qu’on creuse à Poitiers, on trouve toujours des vestiges intéressants pour les archéologues. C’est la raison pour laquelle la ville a choisi de nommer un élu en charge du patrimoine historique et de l’archéologie. Jean-Marie Compte rappelle l’intérêt d’observer de près ce patrimoine, à la fois pour compléter les connaissances historiques, mais aussi ajouter à l’attractivité touristique.
Pourquoi avoir un élu spécialement dédié au patrimoine historique et à l’archéologie?
À Poitiers, c’est un enjeu particulier, et cette délégation a été créée en 2014. Dans le mandat précédent, nous avions eu le projet cœur d’agglo, et nous nous étions rendu compte à cette occasion qu’il fallait se pencher plus particulièrement sur ce dossier. Nous travaillons avec la Drac et l’Inrap.
À Poitiers, les fouilles sont systématiques?
Oui, lorsque la municipalité a un projet qui s’inscrit sur plusieurs années, comme le bus à haut niveau de service, par exemple, on inclut ces fouilles dans le calendrier des travaux. On commence par faire des études et des sondages et on prévoit ou non des fouilles. Les fouilles qui se sont déroulées l’année dernière sur la place Charles VII étaient prévues. Lorsqu’il s’agit de travaux plus ponctuels, l’archéologue de la ville de Poitiers vient en appui à ces travaux, pour suivre le chantier et déclencher des fouilles s’il estime que c’est nécessaire.