Friches : l'État mobilisé dans la Vienne pour leur reconquête
L'État soutient l'engagement des collectivités du département ans la transition écologique. Grâce au volet "Recyclage du foncier", du Fonds verts, neuf communes sont ainsi soutenues pour des requalifications de sites. Elles représentent un investissement de 32 M€, auxquels l'État apporte une enveloppe de 3,50 M€. Ces travaux concernent la réhabilitation d'un immeuble rue Colbert, à Châtellerault (avec la Sem Habitat du Pays Châtelleraudais), l'aménagement de la friche "traversante" et renaturation d'un espace à Cenon-sur-Vienne, la réhabilitation d'une ancienne école en logements, à Lencloître, la requalification de l'îlot des Marchands (Îlot Chauveau) à Loudun, le projet de reconversion de la Maison Dieu à Montmorillon (avec l'Établissement public foncier de Nouvelle-Aquitaine), la réhabilitation de l'ancienne clinique "La Roseraie" à Gençay, la déconstruction de bâtiments existants et la création de 23 logements collectifs et une salle commune, à Chauvigny (avec Ekidom), et la création de l'écoquartier des Montgorges à Poitiers.
La commune de Genouillé va aussi bénéficier d'un dispositif de financement de l'État, appelé fonds Friche. Il est fléché pour l'agencement d'un espace partagé multi-activités. "Dans le centre bourg, devant l'église dont la façade est classée, et un logis du 16e siècle, il y avait une maison d'habitation en déshérence depuis 2011. Elle était envahie de ronces et de bambous", explique Jean-Guy Valette, maire de Genouillé. La commune a racheté la maison faisant valoir son état d'abandon manifeste, avec la volonté de la réhabiliter. "On va faire à l'intérieur un bar associatif avec distribution de produits locaux en lien avec l'association La Grange ouverte et Ecolience. Il y aura aussi un espace de temps partagé, et un espace associatif."
Le coût total des travaux se monte à 768 900 €, pour un soutien financier de 200 000 €, grâce au fonds Friche. "Cette aide contribue à la revitalisation du centre bourg", apprécie Jean-Guy Valette, dont la commune n'avait plus de bar ni d'épicerie.