Adasea
Fusion de l’Adasea et de la chambre d’agriculture au 1er janvier prochain
Le personnel de l’Adasea devrait prochainement intégrer la chambre d’agriculture. Une fusion qui intervient dans un contexte de resserrement des finances publiques.
Alors que nos finances sont saines, il nous est apparu opportun de réfléchir à la fusion de l’Adasea avec la chambre d’agriculture. » Le dossier est à l’étude depuis plusieurs mois et au 1er janvier prochain, le pas sera franchi. Les douze salariés viendront rejoindre les 90 de la chambre consulaire, même si, reconnaît le président qui l’a officiellement annoncé, lors de l’assemblée de la l’Adasea, mardi, la décision ne dissipe pas les inévitables questions que se pose le personnel. « Nous veillerons particulièrement à l’intérêt du personnel et des agriculteurs », déclarait Philippe Moinard.
Le président de l’Adasea milite pour des rapprochements entre les organisations agricoles. Avec ce projet, il montre l’exemple dans le département. Le contexte général de resserrement des finances publiques va dans ce sens. Il souhaite, compte tenu de « l’efficience » de la structure, « conserver la souplesse de l’équipe administrative », à l’intérieur de la chambre d’agriculture. Et il parie sur « la réussite » de cette intégration. La démarche de certification Iso 9001, que vient d’obtenir l’Adasea, est considérée comme un atout, en attendant la relance de ce dossier à la chambre d’agriculture.
Pour faciliter la transition, les deux structures devraient tomber d’accord pour conserver à l’intérieur de la chambre d’agriculture un budget identifié pour les attributions de l’Adasea, « pendant quelques années ». Un comité d’orientation sera mis en place, mais en aucun cas il n’est question de recréer une structure. Les Jeunes Agriculteurs devraient, comme le souhaite leur président David Paillat, « conserver un poids politique dans un souci d’efficacité sur le dossier de l’installation ».
La mise en œuvre de l’opération n’est pas sans rappeler les réformes en cours dans l’administration. En 2009, DDAF et DDE auront elles aussi fusionné dans une direction départementale des territoires. « L’agriculture devient une préoccupation parmi beaucoup d’autres », estime Jean-Louis Bourdais, chef de service à la direction départementale de l’agriculture. Le rôle de la région sera alors renforcé. Elle abandonne sa mission de coordination au profit d’un échelon hiérarchique, entre le département et le ministère.
Guy du Repaire
157 installations aidées en 2007
- En Deux-Sèvres, contrairement à la tendance nationale, la progression du nombre d’installation se confirme depuis deux ans. Les jeunes se sont installés sur une moyenne de 55 hectares, mais la création de valeur ajoutée en élevage, la diversification et les hors-sol, freinent la progression de la surface à l’installation. Les deux tiers des 157 projets d’installations aidées portent sur l’activité bovine, lait ou viande, alors que les projets caprins et ovins marquent le pas depuis cinq ans.
Si la tendance se confirme, dans les deux prochaines années, le nombre d’installations pourrait dépasser celui des départs, avant une nouvelle vague de ceux-ci à partir de 2010.