Future Pac: satisfecit pour le ministère et la FNSEA, un recul pour les minoritaires
«Une Pac plus verte mais surtout plus juste», c'est ainsi que le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie salue, dans un communiqué du 21 octobre, l'accord entre les Vingt-sept conclu dans la nuit du 20 au 21 octobre. Ce consensus permettra de «relever l'ambition environnementale de la Pac», selon le ministère, via des éco-régimes obligatoires et l'intégration du verdissement dans la conditionnalité des aides directes.
La Rue de Varenne revendique plusieurs victoires: prolongement des droits de plantation des vignes jusqu'en 2040, reconnaissance de la transparence pour les Gaec, possibilité de soutenir les protéines végétales via les aides couplées. Dans un communiqué le 21 octobre, la FNSEA souligne que l'accord prend en compte «la dimension économique et productive de l’activité agricole, aux côtés d’une réelle ambition pour l’environnement».
Les 27 ministres de l’Agriculture et les parlementaires ont su conserver le caractère commun de la Pac», se félicite le syndicat majoritaire.
Quant à la Coordination rurale, elle regrette que l'accord «acte la renationalisation de la Pac» en maintenant une déclinaison nationale via les PSN (plans stratégiques nationaux). La Confédération paysanne, elle, répond vertement à Julien Denormandie en considérant que la Pac ne sera «ni plus verte ni plus juste». «Plafonnement et paiement redistributif deviennent facultatifs pour les États membres, quand au moins l’un des deux est aujourd’hui obligatoire», regrette notamment la Conf'.