Gagner en notoriété et en impact
Nouvelle campagne de communication du fleuron régional : le beurre AOP Charentes-Poitou.
« Le beurre AOP Charentes-Poitou est une véritable valeur économique pour notre territoire et tire vers le haut la valorisation de la matière grasse. » Partant de ce constat, Joseph Giraud, directeur du syndicat des laiteries de Charentes-Poitou, met tout en œuvre pour communiquer. Cela passe par une nouvelle campagne de communication, menée par une nouvelle agence, basée à Nantes. « Il s’agit de gagner en notoriété et en impact en refondant les codes de la marque afin de montrer que le beurre Charentes-Poitou AOP est un beurre haut de gamme. Et promouvoir les vertus du beurre : plaisir, authenticité et goût », indique le directeur, en précisant que l’AOP fête ses 40 ans cette année. Pour se faire, des actions ont été mises en place : un nouveau site internet (1) a été lancé, avec une refonte graphique et technique ; une campagne d’affichage dans les métros parisiens va débuter du 17 au 23 septembre, tout comme une campagne digitale dans les centres commerciaux parisiens. Les réseaux sociaux ne sont pas en reste, ainsi que le sponsoring TV avec deux émissions culinaires et une web série diffusée sur internet. Deux films ont été créés pour Air France, en version française et anglaise, car selon Joseph Giraud « le beurre se valorise très bien à l’export. On ne peut pas être absent. » Autre événement, les 19 et 20 octobre, à l’hôtel de ville de Paris, avec la fête des AOP.
Au niveau régional, la communication est aussi présente avec la participation à de nombreux évènements tels que les salons agricoles départementaux et régionaux, le Tour Cycliste Charentes-Poitou, le concours de la galette des rois... Un partenariat a été établi avec deux « ambassabeurres » de remon : le chef étoilé Christophe Coutanceau et la cheffe pâtissière Nina Métayer.
La sécheresse inquiète
Cette communication n’occulte pas la conjoncture. La sécheresse fait craindre une baisse de 4 à 5 % de la production. « Les producteurs nourrissent leurs animaux avec le stock de fourrage. Quid à terme ? » s’interroge le directeur. « Sur le marché mondial, la production diminue chez les principaux pays exportateurs comme l’Argentine, l’Océanie. L’Europe est à l’équilibre, comme les USA. Tout ceci dans un marché qui est en progression. Globalement, on a un marché de la poudre de lait qui est bien meilleur que l’année passée et un marché du beurre correct même s’il s’est dégradé depuis quelques mois. Le prix moyen est de 334 €, en prix de base. L’Allemagne est à 10 € de moins », détaille Joseph Giraud
La filière est unanime sur les valeurs économiques du beurre et « ne peut pas faire abstraction du cahier des charges et de son enrichissement nécessaire pour répondre aux attentes sociétales. Il faut donc le conserver et l’enrichir. » Cela passe par une alimentation non-OGM, sans additifs, une volonté d’aller vers une autonomie alimentaire sur l’aire de production (100 % des fourrages produits sur le territoire). Pour les protéines, on parle de limiter l’importation. « Nous travaillons avec les acteurs locaux pour avancer », affirme le directeur.
In fine, il s’agit d’obtenir une valeur ajoutée via les consommateurs afin de mieux rémunérer le lait, dégager un revenu décent et installer des jeunes.