Hôpital Nord Vienne : fusion avec le CHU en préparation
Stéphane Péan est le directeur du Groupe hospitalier du Nord Vienne depuis juillet dernier. Depuis son arrivée, il s’emploie à trouver des solutions pour redresser la barre d’un établissement qui fait face à un déficit financier, et où sont envisagées des suppressions de postes d’ici 2020. Il travaille en parallèle à un rapprochement avec le CHU de Poitiers.
Votre établissement est dans une situation financière dégradée. Quels moyens sont mis en œuvre pour un retour à l’équilibre ?
Le Groupe hospitalier Nord Vienne a présenté un déficit budgétaire de 2 M€ en 2015, de 4 M€ en 2016, et de 6,50 M€ en 2017 (sans compter la dernière aide de l’ARS de 5,50 M€). Pour 2016-2017, l’aggravation du déficit est liée à une baisse importante de l’activité avec notamment la fermeture du service de gastro-entérologie, avec 2 praticiens qui sont partis. Par ailleurs, les dépenses de l’établissement augmentent plus vite que les recettes. Fin décembre dernier, j’ai présenté les premières mesures d’un plan d’économie. Au regard de la situation, l’ARS m’a aussi demandé de préparer un projet de contrat de retour à l’équilibre financier (Cref) sur 3 ans. Je l’ai présenté en mars. Il a suscité beaucoup d’opposition. Ce Cref est de 5,50 M€: 1/3 correspond à un retour des recettes. À compter du 1er juin et 1er juillet, nous allons recruter deux gastro-entérologues. Un service avec lequel nous allons retrouver de l’activité. Le Cref porte aussi sur l’accroissement des recettes grâce au développement de l’activité en cancérologie. On est d’accord avec le CHU de Poitiers (qui forme avec le GHVN, un groupement hospitalier de territoire depuis l’été dernier) sur le fait qu’il est préférable que les patients qui habitent dans les environs, se rendent à l’hôpital de Châtellerault pour leur traitement, plutôt qu’au CHU de Poitiers. On est capable de le faire.