Huit candidats dans la Vienne
C'est ce dimanche que se tiendront les élections européennes. Parmi les 38 listes en lice, 8 comptent des candidats de la Vienne, mais peu sont en position éligible.
Professeur en collège et maire de Dangé-Saint-Romain, Nathalie Marques-Nauleau figure en 68e position sur la liste de François-Xavier Bellamy, les Républicains. L'élue souhaite mettre en avant les territoires ruraux, et rappelle l'intérêt de l'Europe pour leur développement. "Je sais que l'ambiance actuelle est plutôt pessimiste, et je veux dire qu'il y a des moyens d'être actif et de changer les choses. L'Europe est essentielle pour la ruralité ". La candidate veut "une ruralité qui s'engage", et détaille des projets dans sa commune réalisés grâce à l'Europe. "Nous travaillons depuis 3 ans sur le pôle de santé, et même si ce délai est long, cela va aboutir. Peut-être faut-il un peu plus d'efficience". L'élue évoque aussi la réhabilitation du pont, l'inclusion numérique et Erasmus, qui fonctionne aussi pour les salariés. "Je sais que ces implications de l'Europe sont souvent mal connues. Nous devons les faire connaître" rappelle Nathalie Marques-Nauleau, qui craint une participation peu importante à ce scrutin. "Avec la résurgence des conflits, il faut aussi rappeler qu'on vit en paix en Europe depuis sa création".
Âgée de 25 ans et agricultrice à Saint-Pierre-de-Maillé, Agathe Raimbert s'est quant à elle engagée sur la liste de Jean Lassalle, Alliance Rurale. Convaincue de l'intérêt de l'Europe pour les agriculteurs, notamment via la Pac, elle souligne aussi l'importance de l'impact des accords de libre-échange signés à l'échelon européens pour les producteurs français. Elle qui figure en 6e position sur la liste, elle pointe aussi la défense du monde rural, et des particularités, traditions et modes de vie locaux.
Cadre administratif dans une collectivité, Philippe Grégoire, président de Renew Europe Vienne, figure en 56e position de la liste Renaissance conduite par Valérie Hayer. Son leitmotiv : garder une "Europe puissante". "Dans le monde, tel qu'il se bâtit, avec la Chine d'un côté, les États-Unis de l'autre, si on veut exister, la seule solution c'est d'être uni." À ce titre, il prône un modèle européen avec une autonomie énergétique via les énergies renouvelables et le nucléaire. Pour le candidat, la puissance européenne doit aussi se traduire dans sa capacité militaire, alors que les tensions géo-politiques sont actuellement nombreuses. "On doit s'organiser pour avoir des moyens qui nous rendent suffisamment forts".
Philippe Grégoire défend aussi une Union européenne qui continue de soutenir les agriculteurs grâce à la Pac. Mais il reconnaît qu'il doit y avoir des simplifications administratives. "On souhaite que nos agriculteurs puissent vivre de leur travail. On doit protéger leurs revenus. On peut imaginer l'adoption d'un Egalim européen."
Seymour Guyot-Reeb est 20e sur la liste Equinoxe, Axel Maignan est 68e sur la liste La France insoumise, Flavien Cartier est 61e sur la liste Parti socialiste, Patrice Villeret est 76e sur la liste Lutte ouvrière, Corentin Soleilhac est 64e sur la liste Les Écologistes.