ils inventent la transhumance des ruches
Muriel et Philippe Aimé ont aujourd’hui 900 ruchers qu’ils ont, par la force des choses, essaimé dans la région depuis Vouhé
Ils ont fait de l’apiculture leur métier. Depuis 1984. Une longue lignée d’apiculteurs. Pour se faire, ils ont auto-construit des bâtiments (400 m2) à Vouhé près de Surgères et ont débuté avec 250 ruches. «A l’époque, on produisait 40 kg par an et par ruche…» racontent conjointement Muriel et Philippe Aimé. Dans le long récit qu’ils font de leur parcours, un leitmotiv : «nous sommes des pionniers.» Car lorsque surviennent les mortalités dans les ruches, les disparitions progressives mais massives de tournesols dans les alentours et les problèmes sanitaires, ils décident de faire face. Les explications «officielles», les «tentatives de recherche» trop longtemps vaines, ne sont à leurs yeux que partielles. Trop. Une cause, un effet ou inversement ne suffit pas à leur compréhension de ces chutes drastiques de production. «C’est trop parcellaire» affirme Philippe Aimé, «il faut que les apiculteurs reviennent aux fondamentaux.» Ancien conseiller technique agricole, Philippe, aidé de Muriel, décortique non seulement les pratiques apicoles, mais aussi celles des agriculteurs, «nos voisins.» Force est de constater dans le début des années 2000 que la sédentarisation des ruches ne peut plus être le bon mode opératoire.
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