Interprofession caprine
Installation et Environnement au menu du Brilac
Lundi 21 juin, le Brilac tenait son assemblée générale à Chey, sur l’exploitation de Gilles Amiot. Profitant d’une conjoncture favorable, la filière se tourne vers deux enjeux d’avenir : dynamiser encore la collecte et réduire son empreinte carbone.
Lundi 21 juin, le Brilac tenait son assemblée générale à Chey, sur l’exploitation de Gilles Amiot. Profitant d’une conjoncture favorable, la filière se tourne vers deux enjeux d’avenir : dynamiser encore la collecte et réduire son empreinte carbone.
L’orage ne les aura pas empêchés de faire le bilan de l’année écoulée et des projets en cours, tout juste auront-ils eu besoin de se mettre à l’abri de la grange de Gilles Amiot, qui les recevait : la trentaine de participants à l’AG du Brilac se sont retrouvés le 21 juin à Chey. Reportée en raison de la pandémie, la célébration des départs en retraite de Bernard Lassus-Dessus (Savencia) et de Gérard Maréchal (Lactalis) a permis de renouer avec la convivialité après des mois de visio. Ils seront respectivement remplacés par Martin Sevaistre et Nicolas Benoit.
Le tutorat, levier de l’installation
Premier thème abordé lors de l’AG : le plan Installation caprin, conduit par le Brilac et la chambre d’agriculture des Deux-Sèvres (Christophe Aubin). Ont été passés en revue le suivi des installations aidées ou non, la pyramide des âges en caprin, et les moyens de favoriser l’installation.
Parmi les dispositifs, le Brilac souhaite développer davantage celui du tutorat, transfert de savoir-faire entre éleveurs chevronnés et nouveaux installés, avec différents niveaux d’engagement. « Nous avons dévoilé lors de l’AG la vidéo sur le tutorat réalisée dans des fermes deux-sévriennes, annonce Géraldine Verdier, animatrice au Brilac. Elle sera prochainement diffusée sur les réseaux sociaux, dans l’idée de susciter des vocations de tuteurs chez des éleveurs ».
Une version de CAP’2ER en caprin
Autre grand volet de l’AG : l’implication de la filière dans la transition agricole. « En bovins lait et viande, il existe déjà des trajectoires bas carbone, il était temps de construire des outils en caprins », contextualise Géraldine Verdier. Chose désormais faite avec le premier niveau CAP’2ER (niveau de sensibilisation) mis à disposition des éleveurs pour qu’ils effectuent leur autodiagnostic. Le Redcap planche sur le niveau 2, avec déjà un prototype Excel de restitution des résultats. Jérémie Jost, du Redcap, et Laurène Robin, du Saperfel, ont ainsi présenté trois diagnostics réalisés sur des systèmes différents (pâturage, foin et ration mélangée avec maïs ensilage), dont la ferme de Gilles Amiot.
Les projets avancent, à la faveur d’un contexte sain pour la filière :
« Cette situation conjoncturelle est gage de sérénité pour l’avenir, pose Mickaël Lamy, président du Brilac. Il y a un bon dialogue entre les différentes composantes de la filière et les conseils régionaux (Nouvelle-Aquitaine et Pays-de-la-Loire), qui permet de nous mobiliser pour relever nos deux défis principaux : renforcer l’installation en lait et accélérer notre rôle dans la transition agroécologique ».