Irrigation : un petit tour par les chiffres
ur les trois bassins que sont Le Thouet, la Sèvre niortaise et la Boutonne, 558 exploitations irriguent. Ces structures comptent en moyenne 2,5 unités de travailleurs agricoles et salariés. Le volume global affecté, soit 38 millions de mètres cubes (13,1 millions stockés en réserves ou dans les barrages de la Touche Poupard ou du Cébron et 24,9 millions prélevés dans le milieu en été), est de 27 000 m3 par unité de main-d’œuvre.
Pour répondre aux exigences de la loi sur l’eau et « retrouver à horizon 2021 le bon équilibre des masses d’eau », les agriculteurs proposent de limiter l’impact environnemental l’été en substituant pour partie la période des prélèvements. Les réserves en projet ont cet objectif. Celles-ci construites, les 24,9 millions de mètres cubes autorisés, qui potentiellement peuvent être prélevés dans le milieu au cours de la période de l’année la plus sèche (hors arrêtés de restriction d’irrigation), tomberont à 10,3 millions. La différence, environ 15 millions de m3, parce qu’elle aura été stockée l’hiver, alors que les précipitations sont importantes, pourra servir la dynamique économique des territoires sans nuire à l’environnement.
En 2018, 18 700 hectares sont irrigués sur les trois bassins évoqués, soit environ 5% de la surface agricole de chacun des bassins. L’irrigation sert la diversité des cultures. Une dizaine d’espèces végétales est arrosée. Selon les secteurs, les surfaces irriguées accueillent principalement par ordre décroissant du blé, du maïs grain, du maïs fourrage, des prairies/fourrages, des productions d’oléo-protéagineux, des semences, des légumes.
Pour préserver la ressource, aussi une attente sociétale, les agriculteurs irrigants vont, avec les projets de substitution, supporter une augmentation du prix de l’eau. Une réalité économique qui, selon les études de la chambre d’agriculture, devrait réorienter l’affectation des volumes sur des productions à forte valeur ajoutée : production biologique, fourrages, légumes, fruits, semences.