Aller au contenu principal

Magazine
La Boutique d'Adé promet un savoureux détour

Restauratrice à Coulon depuis quinze ans, Adélaïde Bigot s’est lancée dans la conserverie artisanale, poussée par les confinements successifs. Elle propose au sein de la Boutique d’Adé des recettes traditionnelles en bocaux et des tartinades aux goûts variés.

 

La pétillante restauratrice Adélaïde Bigot avec ses produits phares : la terrine de boudin gris et le farci poitevin.
© Léa Calleau

La petite Marcelle affiche son large sourire sur les bières artisanales, les bocaux de terrine, farci poitevin et autres spécialités conçues par Adélaïde Bigot, au sein de la Conserverie de Coulon. Ouverte au printemps 2021, la Boutique d’Adé offre une gamme variée de produits locaux, dont la majorité est cuisinée sur place.

Restauratrice de La Rive Gauche, à Coulon, Adélaïde a découvert la Conserverie lors du premier confinement : « Le restaurant était fermé, ça a été une période difficile. Il est enclavé, on ne le voit pas depuis le bord de la route. Faire des repas à emporter n’était pas opportun dans mon cas. Je cherchais à me démarquer et c’est à ce moment-là que j’ai découvert la Conserverie et que je suis devenue adhérente ».

Les producteurs de lapins Dominique et Jean-Claude Chaudron, eux aussi adhérents à la Conserverie, la prennent sous leur aile et l’initient à toutes les démarches pour la vente de bocaux. « Quand le restaurant a réouvert, j’ai consacré un espace de vente à l’intérieur. Les clients pouvaient acheter le plat qu’ils avaient mangé, en conserve. Ensuite on a dû re-refermer ! Je ne savais pas pour combien de temps ».

Le confinement m’a forcé à me réinventer. C’est une belle transition. Je vais continuer à faire ce que je sais faire – la cuisine – mais autrement."

La Conserverie lui propose un espace pour une boutique, proposition qu’Adélaïde accepte avec enthousiasme : « Je ne voulais pas attendre les bras croisés ». Aujourd’hui, elle a mis en vente le restaurant pour développer la boutique : « Le confinement m’a forcé à me réinventer. C’est une belle transition. Je vais continuer à faire ce que je sais faire – la cuisine – mais autrement. Et j’ai plein d’idées de recettes qui fusent » ! Dans cette aventure, Adélaïde se lance seule, laissant sans regret la difficile tâche de recruter un employé.

Le savoir-faire des anciens

Dans les bocaux, la mojette est à l’honneur, revisitée et modernisée : houmous de mojette, tartinades mojettes et chèvres… « C’est difficile de faire manger des mojettes à des jeunes. Le houmous est plus apprécié actuellement. Et puis la mojette est déclinable à l’infini, elle peut s’associer avec des herbes et des épices très différentes ». Pour cibler un large public, Adélaïde propose une version végétarienne du farci poitevin. Des étiquettes de couleur, avec la « pin-up » Marcelle, ajoutent aussi leur touche de modernité.

Je propose une cuisine qu’on ne prend plus le temps de faire."

Le cœur des recettes, lui, vient de la tradition locale, héritée du savoir-faire des anciens. « J’ai appris la recette du farci avec les grands-parents de mon ex-conjoint, Dédé et Nenette. Impossible d’arriver au même résultat ! Jusqu’au jour où je me suis rendue compte que lorsqu’on sortait de la pièce avec le grand-père, la grand-mère allait dans la cuisine et elle rajoutait des ingrédients sans qu’il le sache ! Elle m’a demandé de garder le secret, c’était trop mignon. Maintenant, ils sont très âgés et je leur apporte des bocaux ».

Adélaïde propose une « cuisine qu’on ne prend plus le temps de faire. J’ai appris énormément auprès des anciens, des choses qu’on n’apprend pas à l’école. Par exemple, quand l’oseille est trop forte, il faut rajouter des côtes de blettes. Ce sont des produits de la terre. Ils n’ont pas le même goût toute l’année ».

Des projets en ébullition

Marcelle, cette « pin-up qui fait du boudin » est à l’image
des préparations culinaires d’Adélaïde, à la fois
« rétro et sexy » ! Et ce prénom a une histoire :
« C’est un hommage à mes grands-parents paternels
qui s’appelaient Marcel et Marcelle ».

Pour sa fondatrice, ce n’est que le début de la Boutique d’Adé, qui tourne tranquillement en parallèle avec le restaurant. « Mon but est de travailler avec les gens

du coin. Lors du deuxième confinement, j’ai élaboré une recette de bière avec la Brasserie du Marais poitevin. C’est la Petite Marcelle ! Ils la fermentent, mais c’est ma recette », insiste-t-elle. Après la blonde, une ambrée va sortir aux beaux jours.

En plus des marchés, Adélaïde vise des sites marchands pour proposer ses produits. Les comités d’entreprises sont aussi une cible lors des fêtes de fin d’année. « Des entreprises sont revenues vers moi la deuxième année ! Les CE ont une vraie demande de produits faits maison et naturels, sans additif, sans colorant ». Sain et local, c’est la marque de fabrique de la Boutique d’Adé, qui sait qu’elle ne peut pas tricher : « Nous sommes dans un département rural, les personnes savent ce qu’est le fait maison ».

La Boutique d’Adé est ouverte du mercredi au dimanche, matin et après-midi (fermeture de 12 h à 14 h 30). Elle est également présente au marché des producteurs d’été, à Coulon, tous les vendredis soirs.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

Pour recevoir ses bacs gris et jaunes, l'habitant de grand Châtellerault doit signaler les caractéristiques de son foyer à la société Contenur.
Déchets : Grand Châtellerault passe aux bacs pucés
La collectivité de Grand Châtellerault opère des changements dans sa stratégie déchets. Des bacs gris et jaunes sont en cours de…
C'est à cet endroit que sera construit le viaduc de la Vienne. 
Déviation de Lussac - Mazerolles: enfin les travaux!
On a souvent évoqué cet aménagement comme l'Arlésienne. Mais cette fois, on y est. Les travaux de la déviation de la RN147, à la…
Reprise de capitaux en bovin viande : les questions à se poser

Avec un tiers des installations, le bovin viande est la production dominante en Deux-Sèvres. Pour les futurs éleveuses et…

Laetitia Plumat, agricultrice à Fouquebrune, devant sa future plantation d'oliviers.
Des oliviers pour se diversifier
Lætitia Plumat a planté 3 000 oliviers sur son exploitation à Fouquebrune et tente ainsi une nouvelle diversification.
La délégation brésilienne a été reçue à Saintes par l'équipe d'enseignants partenaires de cette initiative.
Les jeunes, les acteurs de demain

Le lycée Desclaude a accueilli, à Saintes, une délégation d'enseignants brésiliens, dans le cadre d'un projet alliant les…

Thierry Boudaud, président de la Coop de l'eau, en 2022 à Mauzé.
"Ce jugement est contraire au bon principe de gestion de l'eau"

Le 21 octobre, le tribunal administratif (TA) de Poitiers a rejeté les tierces oppositions, portées par près de 830…

Publicité