« La Chambre doit accompagner la multifonctionnalité de l'agriculture »
> Le président sortant de la Chambre d'agriculture Luc Servant (FNSEA) et la tête de liste FNSEA17 / JA17 Cédric Tranquard ont répondu à nos questions.
L'agriculture départementale va-t-elle mieux ou moins bien qu'au début de la précédente mandature ? Qu'est-ce qui a changé ?
Luc Servant : Depuis 2013, les prix ont chuté dans presque toutes les productions et sont restés bas. Les mécanismes de gestion de marché ayant été supprimés, il n'y a alors aucun outil pour soutenir ces prix qui sont en prise directe avec les marchés mondiaux. De plus, le cumul incessant de nouvelles mesures et contraintes dans nos exploitations a provoqué des augmentations de coûts de production. Les revenus sont en bernes depuis plusieurs années, hormis la viticulture qui tire son épingle du jeu.
Cédric Tranquard : L'agriculture départementale va mieux, pour la viticulture, car les marchés sont là. Mais les autres productions ne se sont pas améliorées. Aujourd'hui, on a un maintien des cours, mais une détérioration des charges. Ce n'est pas plus facile qu'il y a 6 ans, financièrement parlant. Il y a trop de paperasseries. On ne peut pas influer sur les cours des matières mondiales. Il faut jouer avec la qualité des productions, la productivité et le maintien des aides PAC. Cela ne se résume pas qu'à une maîtrise des coûts de production, mais plutôt à de meilleures ventes.
Retrouvez l'intégralité de cet entretien dans notre édition papier du 18 janvier 2019.