La chirurgie traumatologique progresse par la Vienne
Avec la société IsiTwin, l’intelligence artificielle est au service de la chirurgie traumatologique. Des brevets sont déposées et d’autres en passe de l’être. D’ici quelques mois, la certification permettra la mise sur le marché. En attendant, l'entreprise de la Vienne sera à Singapour en septembre.
Avec la société IsiTwin, l’intelligence artificielle est au service de la chirurgie traumatologique. Des brevets sont déposées et d’autres en passe de l’être. D’ici quelques mois, la certification permettra la mise sur le marché. En attendant, l'entreprise de la Vienne sera à Singapour en septembre.
Et s’il était possible de simuler, de façon numérique, une chirurgie orthopédique ou traumatologique pour déterminer les implants à poser et tester les gestes chirurgicaux à adopter ? Après plusieurs années de travaux de recherches, entre le CHU, le CNRS et son institut Pprime, (crée en partenariat avec l’Isae-Ensma et l'Université de Poitiers) et une incubation à la pépinière de Grand Poitiers, la société IsiTwin s’est officiellement installée au sein de Néoloji, Technopole de Grand Poitiers en fin d’année dernière. « En créant un jumeau numérique du patient et de sa fracture, le chirurgien pourra positionner les plaques et les vis de façon numérique. Notre algorithme permet de prédire la forme saine de l’os avant la fracture et donc de tester les différentes solutions qui se présentent pour le restaurer au mieux. Enfin, la solution établit ce qu’on appelle une planification biomécanique, autrement dit, elle envisage le temps qu’il faudra au patient pour remarcher par exemple et s’il y a des risques de récidive. Notre solution est une façon de rationaliser et personnaliser les gestes chirurgicaux car ils n’ont pas le même enjeu sur une personne âgée et un sportif de haut niveau. Pour le patient, il s’agit donc d’améliorer sa qualité de vie et son rétablissement ainsi que les soins qu’il devra avoir ensuite » explique Kevin Aubert, ingénieur en biomécanique. Il est l’un des 5 co-fondateurs d’IsiTwin avec un enseignant-chercheur, deux experts en entreprise et propriété industrielle et un chirurgien orthopédiste et traumatologue du CHU de Poitiers. Pour l’heure, la solution sera principalement utilisée en chirurgie traumatologique mais sera applicable en orthopédie. Des brevets sont déposés et d’autres sont en passe de l’être. Les associés prévoient 1 dépôt tous les 6 mois et les certifications sont en cours avant une mise sur le marché. Leurs clients? Des concepteurs de dispositifs médicaux. « L’enjeu pour eux est de valoriser leurs matériels auprès des chirurgiens. Le logiciel mettra ainsi à disposition une bibliothèque des plaques et de vis à adapter à chaque fracture. La jeune génération de chirurgiens est très intéressée par ces technologies et pour les concepteurs de matériel c’est aussi une façon de les toucher » souligne Kevin Aubert.
Parmi les 50 sélectionnés sur 1000 candidats
L’innovation d’IsiTwin fait déjà parler d’elle au-delà de nos frontières. La société fait partie des 50 entreprises ( sur 1000 candidates) sélectionnées au concours organisé par la Singapore Management University. « Elle met en avant les entreprises prometteuses du monde entier dans des secteurs qui ont un impact dans la vie des gen, dont, bien sûr, la santé » explique fièrement Kevin Aubert. L’équipe s’envolera pour Singapour en septembre. En jeu ? Une belle visibilité, des propositions d’investissement et, forcément, des opportunités commerciales.