Viande caprine
La fédération Cabri d'ici est née
Le 10 octobre aux Sicaudières (Bressuire), trois associations d'éleveurs caprins ont fusionné et inauguré la fédération Cabri d'ici. Objectif : mieux valoriser la viande caprine selon un cahier des charges précis.
Le 10 octobre aux Sicaudières (Bressuire), trois associations d'éleveurs caprins ont fusionné et inauguré la fédération Cabri d'ici. Objectif : mieux valoriser la viande caprine selon un cahier des charges précis.

Ils ne sont pour l'instant qu'une dizaine d'éleveurs, mais comptent rassembler autour de leur projet.
Le 10 octobre, les acteurs des associations Cabri d'ici de Mayenne, Maine-et-Loire et Deux-Sèvres ont officialisé la naissance d'une fédération commune du même nom.
"Se rassembler permet d'harmoniser nos valeurs et pratiques, nos moyens (statuts, étiquettes avec logos, transformation et mise en bocaux…), et d'aller chercher plus facilement des financements, explique Jérémie Errien, éleveur de 300 chèvres à Faveraye-Mâchelles (49), qui livre (avec sa conjointe Tiffany) à Lait Chèvres Bio-Ouest en partenariat avec la Lémance. Si d'autres régions et éleveurs veulent nous rejoindre, qu'ils soient en bio ou pas, ils sont les bienvenus".
Systèmes herbagers
Pas bio exclusif, le cahier des charges de Cabri d'ici n'en reste pas moins spécifique sur plusieurs points : systèmes herbagers visant l'autonomie, animaux nés et élevés sur la ferme et alimentation au lait naturel, de chèvre (sous la mère ou non) et de vache, "mais pas de poudre", précise Jérémie Errien.
Plusieurs partenaires de la fédération sont d'ores et déjà identifiés, comme le lycée des Sicaudières ou le Civam Haut bocage.
"Avec eux, nous travaillerons sur la recherche de nouvelles façons de découper et valoriser la viande. Et nous commencerons à mettre le cabri au menu de certaines cantines de façon ponctuelle, lors de la semaine du goût par exemple", continue l'éleveur de Maine-et-Loire.
Étaient aussi présents, au lancement du 10 octobre, Lœul & Piriot, la chambre d'agriculture, la conserverie artisanale Respect gourmand ou encore l'enseigne Biocoop.
Revaloriser toute la viande caprine
Jérémie Errien rappelle que le cabri se définit comme le chevreau entre 7 mois et un an. "Nous avons calculé nos coûts de production et tablons sur un prix ambitieux de 18 à 20 €/kg. Nous avons des débouchés mais qui ne permettent pas encore de tout écouler. Je fais aussi du chevreau de lait et du chevreau lourd à côté", indique-t-il.
Et de rajouter que Cabri d'ici ne se focalise pas que sur le cabri, mais bien sûr la valorisation de toutes les viandes caprines : "Nous faisons déjà des merguez, rillettes, saucissons, et bocaux à partir de chèvres de réforme".
Lors de l'inauguration de la fédération à Bressuire, le cabri à la plancha et autres produits transformés ont régalé les invités. Hasard de l'agenda, octobre est le mois de Goatober, cette opération qui consiste à mettre la viande caprine à l'honneur dans tout un réseau de restaurants partenaires. C. P.