Avec environ 35,1 traitements subis pendant la campagne, la pomme est en 2011 « le fruit qui reçoit le plus de traitements phytosanitaires », affirme une étude du ministère de l'Agriculture (Agreste). Les fongicides et les bactéricides représentent deux tiers des traitements pour la pomme. Contrairement aux autres arbres fruitiers, les pommiers sont implantés sur une grande partie du territoire national. De fait, les pratiques de traitements sont disparates.
Agreste calcule environ 20 traitements en moyenne pour l'Ile-de-France, 40 en Poitou-Charentes, Pays de la Loire et Midi-Pyrénées et « ils sont globalement plus importants » dans le Sud-Ouest. Selon les régions, l'impact des maladies diffère ; la tavelure du pommier, par exemple, est plus présente près de l'Atlantique et nécessite donc plus de traitements. « La plupart des régions ayant des traitements phytosanitaires au-dessus de la moyenne nationale cumulent simultanément une pression parasitaire liée à des maladies fongiques et une autre liée à la présence d'insectes ravageurs », note le ministère.
La période de végétation varie en fonction de l'espèce fruitière, « ce qui conduit à des cycles de traitements plus ou moins longs », selon Agreste. Et justement, la pomme a besoin d'une période de maturité longue : jusqu'à plusieurs mois selon les variétés, justifie le ministère de l'Agriculture.