La profession agricole dénonce les comportements « inacceptables »
L’agriculture construit son avenir à travers la concertation. En conséquence, les mauvais sentiments à son égard deviennent de plus en plus difficiles à supporter.
lors de la conférence de presse organisée le 16 septembre.
Cultures vandalisées, intrusions dans les élevages, incendies de paillers, agriculteurs agressés : la coupe est pleine. Lundi soir, Jean-Marc Renaudeau président de la chambre d’agriculture, Shayna Darak, membre du bureau de l’institution et président des Jeunes Agriculteurs, et Pol Lefèbvre, directeur, appelaient à la raison et à la tolérance. « L’agriculture est vilipendée. Aux actes malveillants s’ajoutent des critiques permanentes. La poussière des moissonneuses-batteuses, le bruit des tracteurs, l’épandage de produits phytos suscitent des réactions violentes dans les campagnes. Les agriculteurs endurent. Il est essentiel de réapprendre à vivre ensemble », appelle Jean-Marc Renaudeau.
Le ras-le-bol qui s’installe dans la profession présente un risque réel, jugent les élus professionnels. « Lorsque des actes malveillants se produisent, les agriculteurs doivent en parler, déposer une main courante. C’est essentiel ». Évaluer la fréquence et la violence des gestes est l’objectif de ces déclarations.
Ces mauvais sentiments, probablement exacerbés par les débats sur le stockage de l’eau et l’épandage des produits phytosanitaires, sont « inacceptables » pour les élus professionnels. Suite aux états généraux, l’agriculture travaille à la montée en gamme des produits. « Une tendance est enclenchée. Il nous faut du temps », certifie Jean-Marc Renaudeau. « Ces dernières années, l’agriculture a baissé la consommation d’antibiotiques de 50 % », argumente Shayna Darak.
Le futur projet agricole départemental, signé en début d’année prochaine, est construit dans la concertation. Il engagera l’agriculture pour les dix ans à venir. « Nous prenons en compte les attentes de la société. Les critiques deviennent en conséquence de plus en plus difficiles à supporter », alerte le président Renaudeau.