La qualité n’est pas un « vin » mot
C’est une récolte qui promet. La précocité des vendanges, entamées cette semaine dans le nord du département, favorise la qualité à défaut de quantité. Rencontre avec Sébastien Prudhomme, viticulteur et Aurélien Goussé, maître de chais.
«Cette année sera un bon millésime avec une bonne précocité. Et la précocité favorise la qualité ». Les vendanges auront de l’avance, environ trois semaines par rapport à 2016. La récolte sera en baisse, une tendance nationale due à différents épisodes climatiques dont le gel qui a touché plusieurs régions viticoles de l’Alsace au Bordelais. À la tête de 26 hectares de vignes sur deux AOC (Anjou et Saumur), Sébastien Prudhomme, du Domaine de La Roche Lambert à Mauzé-Thouarsais, fait partie de la vingtaine de viticulteurs du nord Deux-Sèvres qui récoltent en ce moment les fruits d’une année de travail. « C’est très variable d’un vigneron à un autre, le gel n’a pas forcément touché tout le monde. Ici, environ un quart du vignoble a gelé fin avril ». Moins de quantité mais plus de qualité. « Généralement, moins les vignes produisent, meilleure est la qualité ».
« Les vendanges, c’est une source de satisfaction car normalement, quand on a bien travaillé, la nature nous récompense ». Une récompense qui se mérite et qui donne forcément quelques sueurs froides en redoutant le pépin météo. C’est donc parti pour six semaines de récolte pour proposer à la vente de l’Anjou rouge, rosé de Loire, blanc, Cabernet d’Anjou, Crémant de Loire et Saumur rouge. Les plus prisés dans les rayons ? « Les deux produits phare sont les crémants de Loire et le cabernet d’Anjou. Ce sont les vins à la mode : bulles et rosé. Ils représentent 80 % des ventes en magasin. Il faut espérer que les ventes de Champagne marchent le plus longtemps possible car si elles fonctionnent, cela fait de la place aux crémants », indique Sébastien.