Dossier maïs
A la recherche d'une précocité économe en eau
Dossier maïs
Est-on condamné à faire des semis de plus en plus précoces, pour des récoltes plus précoces, économes en eau et pour la qualité sanitaire ?
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Semé au milieu du printemps, récolté à l’automne, le maïs a tout l’été pour donner toute sa maturité. Là est le hic. Cette période est de moins en moins généreuse en eau. L’AGPM, voilà quelque temps, promeut une idée. Les firmes de semences ont adhéré à ce projet d’avancer dans le temps les semis pour permettre à la plante d’arriver à des stades plus précoces dans la période estivale et permettre aussi une récolte anticipée. Les avantages se font sentir.
Des besoins en eau moindre
Les maïs de cette récolte avancée ont moins de mycotoxines, nouvelles bêtes noires de la filière.
Face aux attaques, souvent frontales, faites au maïs, l’esquive est «une» réponse. Arvalis mène les expérimentations depuis trois ans. Des agriculteurs également.
Semer de manière avancée, c’est prendre quinze jours d’avance : première quinzaine d’avril, voire fin mars. Le maïs, plante tropicale d’altitude, s’adapte. «Le problème vient quand le maïs fabrique ses épis, quand le bourgeon terminal n’est plus protégé par le sol, après la montaison, lorsque survient une petite gelée », précise Jean-Paul Renoux d'Arvalis. Cette crainte est bien réelle. « Selon la région, on décale les précocités d’autant. En Poitou-Charentes, l’esquive peut très bien se faire avec des variétés demi-précoces et en Aquitaine avec des variétés demi-tardives ».
Jean-Paul Renoux regarde l’historique des arrêts d’irrigation. Les années où ils se situent tôt, l’esquive est payante car « on ne perd que très peu de quintaux par rapport à une situation dite normale ». Il compense aussi le « manque de rendement » par des économies de séchage. Les années où il pleut normalement, «les variétés tardives demeurent légèrement avantagées.» Les écarts constatés ne sont pas «très importants.» Lorsque la limitation en irrigation est plus que probable, il n’hésite pas : « Il faut faire de l’esquive. Huit années sur dix, la stratégie est payante ».
Il ajoute à la technique l’homologation de Cruiser, traitement de semences, du Force et de l’utilisation des carbamates disponibles cette année. « Nous disposons aujourd’hui d’outils pour protéger les jeunes maïs de semis précoces ». Arvalis-Institut de végétal utilise le « stock » de variétés précoces existantes aujourd’hui et étudie leur comportement, « leur capacité de rusticité ». Il mène dans les pays de l’Est les tests dans les « conditions beaucoup plus dures que dans le Poitou-Charentes ». Il espère ainsi trouver de nouvelles techniques culturales : densité des semis ou semis différent.
Des besoins en eau moindre
Les maïs de cette récolte avancée ont moins de mycotoxines, nouvelles bêtes noires de la filière.
Face aux attaques, souvent frontales, faites au maïs, l’esquive est «une» réponse. Arvalis mène les expérimentations depuis trois ans. Des agriculteurs également.
Semer de manière avancée, c’est prendre quinze jours d’avance : première quinzaine d’avril, voire fin mars. Le maïs, plante tropicale d’altitude, s’adapte. «Le problème vient quand le maïs fabrique ses épis, quand le bourgeon terminal n’est plus protégé par le sol, après la montaison, lorsque survient une petite gelée », précise Jean-Paul Renoux d'Arvalis. Cette crainte est bien réelle. « Selon la région, on décale les précocités d’autant. En Poitou-Charentes, l’esquive peut très bien se faire avec des variétés demi-précoces et en Aquitaine avec des variétés demi-tardives ».
Jean-Paul Renoux regarde l’historique des arrêts d’irrigation. Les années où ils se situent tôt, l’esquive est payante car « on ne perd que très peu de quintaux par rapport à une situation dite normale ». Il compense aussi le « manque de rendement » par des économies de séchage. Les années où il pleut normalement, «les variétés tardives demeurent légèrement avantagées.» Les écarts constatés ne sont pas «très importants.» Lorsque la limitation en irrigation est plus que probable, il n’hésite pas : « Il faut faire de l’esquive. Huit années sur dix, la stratégie est payante ».
Il ajoute à la technique l’homologation de Cruiser, traitement de semences, du Force et de l’utilisation des carbamates disponibles cette année. « Nous disposons aujourd’hui d’outils pour protéger les jeunes maïs de semis précoces ». Arvalis-Institut de végétal utilise le « stock » de variétés précoces existantes aujourd’hui et étudie leur comportement, « leur capacité de rusticité ». Il mène dans les pays de l’Est les tests dans les « conditions beaucoup plus dures que dans le Poitou-Charentes ». Il espère ainsi trouver de nouvelles techniques culturales : densité des semis ou semis différent.