Session CA régionale
"L'agribashing, c'est aussi votre chance"
Face aux discours matraqués des L214 and co, les Français sont dubitatifs. OK pour être vigilants, pas d’accord pour se
passer totalement de viande. Par contre, ils veulent savoir ce qu’ils mangent, comment les matières premières ont été produites, que font les producteurs pour lutter contre les nuisances indissociables de leurs activités.
« L’agribashing, c’est votre problème, mais c’est aussi votre chance », n’hésite pas à dire Hervé Leprince, de l’agence NewSens. Pour lui, les Français sont soucieux de leur santé, ils s’intéressent enfin à l’agriculture productrice de denrées alimentaires. Alors, « vous devez répondre aux trois points qui cristallisent la défiance du consommateur : l’environnement, la souffrance animale, le productivisme industriel », conseillait-il lors de son intervention à la session de la chambre régionale d’agriculture. Répondre pour mieux agir, selon la stratégie des petits pas : « d’abord je communique sur ce que le monde agricole a fait depuis des décennies pour répondre aux attentes des Français par une communication positive et la vulgarisation des techniques. Ensuite, j’envoie un signal de progrès, je montre les avancées des agriculteurs qui ont toujours répondu présents aux grands enjeux sociétaux. Enfin, je coupe l’herbe sous le pied des animalistes ».
Facile sur le papier, plus difficile à mettre en place quand on n’est pas un communicant né et surtout que l’on se sent incompris, voire stigmatisé. Hervé Leprince répond point par point aux inquiétudes. Oui, on peut parler de tout. Non, il ne faut pas tout montrer. « La mort n’est pas à montrer. Les caméras dans les abattoirs ne sont pas une bonne idée. Il faut respecter les tabous sociétaux ».