L’agriculture charentaise à l’honneur
Lors de ce salon de l’agriculture, la Charente a obtenu de belles récompenses : le taureau limousin Paillard, du GAEC Dessalas à Saint-Christophe, la vache Prim’holstein Misty Cahf JL de Ludovic Favreau au Bouchage, les chiens de l’élevage des Bords de l'Auzonne à Saint-Séverin, etc.
« Ce sont de belles récompenses pour nos agriculteurs et notre agriculture, très riche », s’est félicité Christian Daniau, président de la Chambre d’agriculture.
Après des mois de préparation, Éric Cazenavette, commercial chez Corali, éprouve beaucoup d’émotion suite au prix obtenu par le taureau limousin Paillard : « C’est une récompense exceptionnelle pour un taureau exceptionnel. Il a fait son évolution. On l’a accompagné le mieux possible pour qu’il en soit là aujourd’hui. C’est une grande fierté. Corali n’a pas forcément une section reproduction étoffée. Mais on a de la qualité. On l’a montré. Cela va déteindre sur les éleveurs de la coopérative ». Romain Provost, représentant d’un des 4 élevages propriétaires de Paillard, décrit le même sentiment. « C’est une belle réussite. Tout le monde bénéficie de sa qualité, de sa génétique. Il a gagné de la valeur ».
De son côté, Patrick Soury, éleveur à Oradour-Fanais et secrétaire général de la Fédération nationale ovine, a conclu que ce SIA était une très bonne édition. « C’est un lieu pour faire passer des messages auprès du jeune public, des consommateurs et des responsables politiques. J’ai rencontré EELV, l’UDI, les commissions économiques de l’Assemblée et du Sénat, etc. Il y a urgence à sauver le modèle d’élevage français. Nous prônons une consommation de viande raisonnable. L’élevage est bon pour l’environnement. Les ruminants sont utiles pour débroussailler, soutenir la biodiversité. Notre activité génère des gaz à effet de serre, mais les prairies captent le carbone ». L’agneau du Poitou-Charentes a été mis en avant lors du salon. Une vente aux enchères d’agneau de boucherie a vu 2 lots de 3 agneaux partir à 6 800 euros.
Daniel Sauvaitre, maire de Reignac, président de l’Association nationale pomme poire, a sensibilisé le public au sujet des difficultés des arboriculteurs, notamment les questions de souveraineté alimentaire. Il regrette que certaines matières actives restent autorisées en Europe. Elles sont désormais interdites en France, et créent selon lui une distorsion de concurrence.