L’agriculture n’a pas de toit pour se protéger du climat !
Le climat change, c’est indéniable et cela se passe en ce moment sous les yeux de l’ensemble de la société. Pendant que la France connaît un été frais et humide, la Grèce et la Turquie sont dévastées par des terribles incendies dus à la canicule. L’année prochaine, ce sera peut-être l’inverse, personne ne peut le prévoir. Quel que soit le scénario, nous en serons tous les victimes, individuellement et collectivement.
Mais l’agriculture, qui travaille à ciel ouvert, est encore plus fortement tributaire de ces aléas et de leur imprévisibilité. Les conséquences sont perceptibles dès cette année par les Français, qui trouvent moins de fruits et légumes, à des prix plus élevés, sur les étals.
Tout comme la crise de la Covid-19 a servi d’amplificateur sur la nécessité d’assurer la souveraineté alimentaire de la France, les récents événements climatiques doivent jouer un rôle de catalyseur : la société doit prendre conscience que ses attentes en matière d’alimentation durable ne seront pas totalement satisfaites tant que l’agriculture, cette entreprise sans toit, ne bénéficiera pas des outils et moyens pour lui permettre de s’adapter durablement : outils de prévention pour la gestion de l’eau, stockage, entretien des fossés et cours d’eau, émergence de variétés culturales résilientes, équipements de protection et d’anticipation, outils de compensation avec la rénovation du modèle assurantiel et des calamités agricoles…