L'amour de l'agriculture se transmet par un stage
Depuis quelques semaines, Annabel Peetom et Mark Polle (Gaec de la Giraudière à Nueil-l'espoir) accueillent en stage Lisa Labelle, en formation à la MFR de Sansais (79). Une façon de transmettre les techniques mais aussi l'amour du métier d'éleveur.
Depuis quelques semaines, Annabel Peetom et Mark Polle (Gaec de la Giraudière à Nueil-l'espoir) accueillent en stage Lisa Labelle, en formation à la MFR de Sansais (79). Une façon de transmettre les techniques mais aussi l'amour du métier d'éleveur.
En février 2022, la rédaction de La Vienne Rurale était allée rendre visite à Annabel Peetom et Mark Polle (lire notre article du 18 février 2022). Ils étaient installés depuis fin 2021 à la tête du Gaec de la Giraudière à Nueil-l'Espoir. Le couple arrivait alors des Pays Bas pour reprendre l'exploitation de vaches laitières de Pierre Augereau. Deux ans plus tard, le couple accueille Lisa Labelle, en stage. Après une seconde générale, elle a intégré cette année la première année de bac professionnel Conduite et gestion de l'entreprise agricole (CGEA) à la MFR de Sansais dans les Deux-Sèvres. À la surprise de ses parents, qui ne travaillent pas du tout dans ce secteur. "J'ai rencontré Mark et Annabel à la foire de la laine en 2022 et je leur ai expliqué que je voulais changer de voie. Je leur ai demandé s'ils me prendraient en stage pendant 8 semaines. Ils ont accepté. Au départ, j'étais un peu perdue dans l'exploitation parce que chacun à son travail. L'organisation est bien huilée. Aujourd'hui ça va beaucoup mieux" souligne la jeune stagiaire de 16 ans qui ne cache pas son amour pour les animaux. "J'aime être avec les vaches et leurs veaux. Ici, il y en a une qui me suit partout. J'aime aussi les cultures" reprend Lisa Labelle. Ses maîtres de stage saluent sa gentillesse et sa curiosité et, de son côté, Annabel Peetom avoue apprécier de pouvoir expliquer son métier et le fonctionnement des robots de traite.
Une exploitation en pleine expansion
Après son bac, Lisa Labelle souhaite s'orienter vers un BTS Analyse, conduite et stratégie de l'entreprise (ACSE) et précise qu'elle aimerait "jbien reprendre une exploitation plus tard". Pour l'heure, elle a l'opportunité de suivre le parcours atypique d'Annabel Peetom et Mark Polle venus des Pays Bas reprendre une exploitation dans la Vienne. Deux ans après, ils se disent "très contents de leur travail ici", s'étant bien intégrés, même si le français constitue encore une barrière. Cela ne les empêche pas de construire des projets, et, en premier lieu, une nouvelle stabulation. Le bâtiment va prochainement sortir de terre, équipé pour 150 vaches (contre 120 actuellement sur l'exploitation) ainsi que d'un robot de traite supplémentaire ( il y en aura 3 au total) et d'une fosse à lisier. Un investissement d'ampleur nécessaire pour répondre aux nouvelles normes et, pour le couple, projeter leur exploitation sur les 25 prochaines années.