L'appel de la FNB largement soutenu par les syndicats
"Retenez les animaux dans les fermes !"
"Retenez les animaux dans les fermes !"
« Retenez les animaux dans les fermes ! ». Cet appel lancé par la Fédération nationale bovine mi-avril est largement relayé par les syndicats agricoles ces derniers jours.
La Fnsea 79 et JA 79, conscients des conséquences économiques que cela peut engendrer, relayent malgré tout cet appel. Les syndicats majoritaires à la chambre d’agriculture des Deux-Sèvres s’offusquent et dénoncent dans un communiqué de presse les discours contradictoires : « Le président de la République répète inlassablement que la souveraineté alimentaire de la France est un enjeu prioritaire et dans le même temps, son ministre de l’agriculture, à la demande de la mise en place d’un prix minimum payé aux éleveurs à hauteur de leurs coûts de production, répond qu’une telle mesure pourrait se révéler, in fine, contre-productive en favorisant la viande importée au détriment de la production nationale ». Les syndicats agricoles s’interrogent : « Comment, après trois ans de travail avec les filières sur les états généraux de l’alimentation, le ministre peut-il tenir de tels propos ? ». Ils rappellent que la semaine dernière – quatrième semaine du confinement – les prix payés aux éleveurs « étaient 1,33 € du kilo carcasse en dessous du coût de production ».
En Deux-Sèvres, la Confédération paysanne, de son côté, relaye également cet appel. « Il ne s’agit pas de mener le pays vers la pénurie, il s’agit d’alerter au sujet d’une situation devenue insoutenable et de défendre prioritairement le revenu des paysans et non des volumes et des filières. La régulation est nécessaire et devra être poursuivie au-delà de la crise », expriment les représentants locaux dans un communiqué de presse.
La Confédération paysanne juge que par ce dossier l’État peut mettre en oeuvre « la reconnaissance de l’effort des paysans qui s’épuisent à assurer l’approvisionnement des Français en période de crise ; effort salué par le président de la République ».