« L’argent n’atténuera pas la fatigue des soignants »
La nouvelle présidente du syndicat CNI (Coordination Nationale des Infirmières)est à Poitiers. Aide-soignante depuis 2004, puis devenue infirmière, Céline Laville est très engagée dans le syndicat « pour défendre les intérêts des infirmières et plus largement des professionnels dits paramédicaux ». Selon elle, le projet de loi santé 2022 n’apporte rien à l’hôpital et les récentes décisions gouvernementales ne pourront pas régler la souffrance des soignants.
Qu’est-ce qui vous a conduit à ce poste de présidente du syndicat CNI ?
Je suis engagée dans le syndicat CNI depuis 2013. Je sortais de l’école d’infirmière alors que j’étais aide-soignante depuis 2004. Le CNI m’a aidé professionnellement et j’ai sympathisé avec l’équipe. J’ai travaillé quelques années dans un service du CHU de Poitiers tout en consacrant une journée par semaine au syndicat et beaucoup de mon temps personnel. De fil en aiguille j’ai pris de plus en plus de responsabilités pour arriver aujourd’hui à la présidence nationale. Notre syndicat n’a pas de représentativité nationale, mais nous sommes écoutés par les instances et les organismes de tutelle et nous comptons bien peser de plus en plus.