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Le climat fait flamber les prix des céréales sur le marché mondial

La demande mondiale de grains en 2024-2025 devrait croître de 20 Mt, alors qu'une partie des récoltes mondiales est compromise.

Le prix du blé pourrait tourner autour de 250 €/tonne
en septembre.
Le prix du blé pourrait tourner autour de 250 €/tonne
en septembre.
© Gabriel Omnès

Blé, orges, maïs : les trois céréales cotent à plus de 200 € la tonne sur les marchés français. Le 17 mai, la tonne de blé valait 217 €, soit 25 € de plus qu'il y a un mois. Le 8 mai, le cours de la céréale avait quasiment atteint le seuil de 240 €.

Certaines prévisions portant sur les productions de céréales sèment le doute. La demande mondiale de grains augmenterait de plus de 20 millions de tonnes. À échéance septembre 2024, la tonne de blé pourrait valoir plus de 250 € sur Euronext. Pour le maïs, le seuil de 220 € est allègrement dépassé. Cependant, des stocks importants de maïs aux États-Unis (54 Mt ; + 17 Mt sur un an) et de blé en Union européenne et en Russie tempèrent l'envolée des cours. Sinon, toutes les conditions sont réunies pour susciter un renversement de tendance durable des prix sur les marchés des céréales.

Lire aussi : Les céréales en berne à La Pallice en 2023

Plus faible récolte depuis cinq ans

Dans les faits, le climat nuit au développement des céréales à paille. En Russie, le déficit hydrique et des épisodes tardifs de gel ont détruit une partie des cultures. En Union européenne, la Commission européenne prévoit une récolte de blé dur et de blé tendre de 128 Mt, la plus faible depuis plus de cinq ans.

Dans l'hémisphère nord, seules les productions canadienne et étasunienne de blé d'hiver et d'orges s'annoncent conformes aux prévisions. Aux États-Unis, les conditions de culture du blé d'hiver restent en outre très bonnes, tandis que les semis de printemps progressent à très bon rythme. Toutefois, les farmers américains envisagent de cultiver 2 Mha de soja de plus que l'an passé au détriment du maïs (- 1 Mha).

Une Commission optimiste

Ces volumes sont suffisants pour couvrir les besoins du pays mais le marché mondial du maïs sera à peine équilibré. Or, dans le Corn Belt, les semis sont retardés par d'importantes précipitations, ce qui réduit, à terme, les perspectives de rendement. En France, les précipitations incessantes rendent les champs impraticables. Au début du mois de mai, seule la moitié de la sole réservée au maïs était implantée. 

Or, les maïsiculteurs français et européens misent sur cette culture pour sauver la campagne céréalière 2024-2025 qui s'annonce compliquée en termes de production. Mais en estimant à 70 Mt la production européenne de maïs, la Commission européenne semble optimiste.

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