Le Modef exige un prix plancher pour toutes les productions agricoles
Les prix payés aux producteurs « toutes filières confondues » ont baissé de 10% à cause du coronavirus, estime le Modef dans un communiqué le 31 mars. Une baisse que le syndicat des exploitants familiaux attribue d’une part aux problèmes de transformation, d’autre part aux échanges commerciaux perturbés. Pour garantir un revenu aux producteurs durant toute la crise sanitaire, le Modef « revendique un prix plancher d’achat pour chaque production agricole ». Ce prix plancher prendrait en compte l’évolution des coûts de production « en fonction des bassins de production et des revenus des producteurs de chaque filière », dit le communiqué. À cette fin, le syndicat demande l’application à toutes les productions du coefficient multiplicateur entre le prix d’achat et le prix de vente utilisé aujourd'hui pour les fruits et légumes périssables en période de crise conjoncturelle. Cette requête fait écho à celle présentée le 29 mars par le syndicat des éleveurs de bovins viande (FNB, FNSEA). Dans une lettre ouverte adressée au gouvernement, la FNB demandait en effet d’instaurer « un prix minimum payé aux éleveurs à hauteur de notre coût de production » jusqu’à la fin de l’urgence sanitaire.