Le nouveau député rapporteur du budget de l’agriculture
En juin dernier, il a été élu député de la 3e circonscription. Pascal Lecamp est déjà à l’aise dans son costume de parlementaire.
En juin dernier, il a été élu député de la 3e circonscription. Pascal Lecamp est déjà à l’aise dans son costume de parlementaire.
Si l’éviction de son prédécesseur, Jean-Michel Clément, dès le premier tour des élections législatives, avait surpris de nombreux observateurs, Pascal Lecamp n’a pas été étonné de son élection en tant que député de la 3e circonscription. « Je voulais vraiment gagner, et j’y croyais évidemment. Ce doit être mon passé de sportif ». Et puisque la période qui a suivi était particulièrement chargée (votes notamment du projet de loi pour la protection du pouvoir d’achat, et des finances rectificatives), il a dû rapidement prendre ses marques. « Nous avons eu des séances spéciales qui ont largement débordé sur les nuits ». Désormais, il est à Paris du mardi au jeudi avec un rythme plus « normal » (15h-20h et 21 h 30-24h) et du vendredi au lundi en circonscription. Entouré d’un attaché parlementaire basé en circonscription, un autre à Paris et une responsable de la communication basée sur les deux sites, il est en train de finaliser un calendrier de permanences mobiles. « Je veux aller vers les gens, car je sais que tout le monde n’a pas la possibilité ou les moyens de le faire ». Le député, qui rappelle que sa circonscription représente 100 000 personnes réparties dans un territoire très rural, va commencer par se rendre dans les 8 communes qui ont été labellisées « petites villes de demain », et dans d’autres lorsqu’il y détectera un sujet spécifique. C’est le cas notamment des Hérolles et de Lathus. À partir du mois de janvier, il pense disposer d’un camion, qui lui permettra de tenir encore plus facilement des permanences aux quatre coins de sa circonscription. Pascal Lecamp a fait le choix d’intégrer la commission des finances et deux groupes de travail sur la transition écologique et sur le réchauffement des pôles. Vu de Civray, on pourrait se dire que ce dernier groupe de travail paraît bien lointain… « Quand je vois qu’il n’a pas plu une goutte d’eau pendant deux mois à Civray, je pense qu’il faut vraiment s’en soucier ». Et d’ajouter qu’il avait déjà travaillé sur le sujet lors de son expérience professionnelle, en Norvège, au sein de Business France.
Et l’agriculture ?
« Je ne suis pas agriculteur, bien sûr, mais j’ai toujours vécu dans le monde rural. Et je sais qu’il est primordial de protéger notre autonomie alimentaire ». Pascal Lecamp sait que les questions d’eau, d’assolement et de cultures vont devoir être suivies de près. « Je connais l’agriculture par le prisme des échanges internationaux, mais je ne suis évidemment pas un spécialiste des techniques de production » ajoute le député, qui compte sur son homologue de la 4e circonscription, Nicolas Turquois, pour le faire progresser. Et preuve de son intérêt pour le sujet, le député a été nommé, à sa demande rapporteur spécial du budget agricole, au sein de la commission des finances.
La semaine prochaine, retrouvez le portrait de Lisa Belluco, nouvelle députée de la 1ère circonscription de la Vienne