Le photovoltaïque s’insurge contre un projet de baisse rétroactive des tarifs d’achat
Face à une mesure envisagée par le gouvernement de baisser rétroactivement des tarifs d’achat de l’électricité d’origine photovoltaïque, le secteur des énergies renouvelables s’insurge. Si le photovoltaïque n’est pas implanté que sur des toits ou dans des centrales exploitées par des agriculteurs, il concerne tout de même 11 000 exploitations agricoles, selon l’Ademe dans une étude de 2018.
«Transition énergétique et solaire photovoltaïque: le gouvernement s’apprête à lancer le plan #FranceDéfiance», titre le Syndicat des énergies renouvelables (Ser) dans un communiqué du 17 septembre, signé par son président Jean-Louis Bal. «Alors que le gouvernement a présenté le plan #FranceRelance, les moyens de l'État semblent maintenant mobilisés pour s’attaquer, rétroactivement, aux contrats d'achats photovoltaïques conclus sur la base des tarifs en vigueur avant le moratoire de 2011», s’exclame-t-il.
Ces tarifs avaient été établis pour tenir compte des coûts réels dans la période pionnière du photovoltaïque, quand le prix des matériels était élevé et la rentabilité du photovoltaïque encore incertaine. La remise en cause rétroactive de ces contrats «aurait à court terme des conséquences économiques catastrophiques». La Plateforme verte, association de promotion de la transition énergétique, a adressé le 18 septembre un courrier dans le même sens au ministre de l’Économie.