Réduction des pesticides
Le plan Ecophyto revisité
Réduction des pesticides
Stéphane Le Foll propose une réorientation du plan Ecophyto 2018.
Les mesures prises ne sont pas suffisantes pour obtenir les 50 % de réduction de pesticides promis d’ici 2018.
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Reussir
«Un constat mitigé » pour le plan de réduction des produits phytosanitaires baptisé Ecophyto. « Nous n’avons pas vu d’effets clairs et nets sur la baisse des produits phyto », expliquait à la presse Stéphane Le Foll le 9 octobre lors d’un point d’étape Ecophyto. Même si 1 900 exploitations d’expérimentations ont été mises en place et que 200 000 professionnels ont reçu le Certiphyto, les mesures ne sont pas suffisantes pour obtenir les 50 % de réduction de pesticides promis d’ici 2018. Plutôt que d’avoir « un chiffre fétiche » le ministre de l’Agriculture a proposé une réorientation des objectifs au Comité national d’orientation et du suivi du plan Ecophyto (Cnos). En premier lieu, une fiscalité incitative a été proposée afin d’encourager les pratiques vertueuses des agriculteurs. Ensuite, il estime que le conseil aux exploitants doit être professionnalisé et plus indépendant par rapport aux firmes et aux distributeurs. Le ministère souhaite également que les objectifs et les moyens utilisés pour la réduction des produits phyto soient précisés par bassins de productions et types de culture. L’enseignement agricole devrait être mis à contribution pour une évaluation périodique des Certiphytos (certificat délivré pour maîtriser les risques des produits sur la santé publique et l’environnement, NDLR). Par ailleurs, le contrôle pourrait être renforcé sur les importations illégales et les contrefaçons des produits phytopharmaceutiques.
Solutions
Concrètement, pendant ce point d’étape, un accord-cadre a été signé par 25 membres du Cnos qui s’engagent dans la lutte biologique et du biocontrôle au travers de soutien aux PME productrices, d’autorisations de mise sur le marché facilitées, etc. « L’objectif est de développer des alternatives », soutient Stéphane Le Foll. Une réunion sur les nouveaux modèles de production se déroulera le 26 novembre et une plateforme contributive
« Produisons autrement » (agriculture.gouv.fr/Produisons-autrement) présente des solutions novatrices pour l’agriculture. Le prochain Cnos qui se déroulera en 2013 « apportera des solutions concrètes » selon le ministre et les travaux seront repris dans les groupements d’intérêt économique et écologique inclus dans la loi d’orientation prévue pour l’année prochaine. Au niveau européen, les orientations sur le verdissement - prairies permanentes, 7 % de surface écologique et rotation des cultures – vont inciter à de nouvelles pratiques mais pour Stéphane Le Foll l’Europe reste « assez conventionnelle dans ses propositions.» En France, « nous pouvons faire mieux mais il faut arriver à convaincre et ce n’est pas si simple techniquement. Et au niveau culturel, il existe encore des freins », constate-t-il.
Solutions
Concrètement, pendant ce point d’étape, un accord-cadre a été signé par 25 membres du Cnos qui s’engagent dans la lutte biologique et du biocontrôle au travers de soutien aux PME productrices, d’autorisations de mise sur le marché facilitées, etc. « L’objectif est de développer des alternatives », soutient Stéphane Le Foll. Une réunion sur les nouveaux modèles de production se déroulera le 26 novembre et une plateforme contributive
« Produisons autrement » (agriculture.gouv.fr/Produisons-autrement) présente des solutions novatrices pour l’agriculture. Le prochain Cnos qui se déroulera en 2013 « apportera des solutions concrètes » selon le ministre et les travaux seront repris dans les groupements d’intérêt économique et écologique inclus dans la loi d’orientation prévue pour l’année prochaine. Au niveau européen, les orientations sur le verdissement - prairies permanentes, 7 % de surface écologique et rotation des cultures – vont inciter à de nouvelles pratiques mais pour Stéphane Le Foll l’Europe reste « assez conventionnelle dans ses propositions.» En France, « nous pouvons faire mieux mais il faut arriver à convaincre et ce n’est pas si simple techniquement. Et au niveau culturel, il existe encore des freins », constate-t-il.