Le ras-le-bol "renversant" des JA et de la Fnsea
Les JA et la Fnsea ont lancé un mouvement national de grogne face aux incohérences qu'ils identifient dans la législation française, qui "prône le bien-manger français tout en continuant à importer des produits étrangers".
Les JA et la Fnsea ont lancé un mouvement national de grogne face aux incohérences qu'ils identifient dans la législation française, qui "prône le bien-manger français tout en continuant à importer des produits étrangers".

Pour attirer les regards sur leur cause, ils ont trouvé un image forte : renverser les panneaux des communes. Depuis quelques jours, l'action se répand dans les villes et campagnes. Mot d'ordre national : #Agrisouspression.
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Pas de transition sous pression
Les éléments de langage fournis par les deux syndicats sont clairs :
"Nous avons répondu présent pour engager un grand mouvement d'adaptation de nos pratiques vers plus de durabilité (...), or la seule perspective qui nous est offerte est la surenchère normative.
La France s'engage sur la voie de la fiscalité écologique punitive quand l'agriculture demande des trajectoires d'accompagnement". Et pendant ce temps la, "Les niveaux d'importations alimentaires ne cessent d'augmenter".
Mobilisation générale dès le 17 novembre
En Deux-Sèvres, JA et la Fnsea veulent sensibiliser l'opinion sur sept thématiques principalement :
- la mise en place de clauses miroirs pour les accords commerciaux internationaux,
- un étiquetage des produits soutenant l'origine France,
- la prolongation de la dérogation jachère relative à la guerre en Ukraine,
- des alternatives crédibles pour la sortie des phytos,
- la redéfinition des zones sensibles (ex : Natura 2000),
- des mesures allant vers la sécurisation de la ressources en eau,
- la fin de la hausse de la redevance pour pollution diffuse.
Les syndicats invitent les agriculteurs à faire entendre leur voix tout le long de la semaine prochaine, en retournant les panneaux près de chez eux, en communicant sur ces questions cruciales, en se mobilisant sur des moments clés comme Capr'Inov.
Un courrier est d'ores et déjà parti à destination des élus locaux, pour leur expliquer les enjeux derrière les panneaux retournés.
La France s'engage sur la voie de la fiscalité écologique punitive quand l'agriculture demande des trajectoires d'accompagnement