« Le rêve de la mondialisation heureuse semble s’être brisé »
Même s’il avait maintenu des rendez-vous en distanciel durant la crise sanitaire, le Crédit Agricole de la Touraine et du Poitou n’avait pas pu organiser de grande conférence depuis 2 ans. Mardi soir, la banque a renoué avec sa tradition, en invitant au Palais des Congrès du Futuroscope Philippe Chalmin. L’économiste a détaillé les conséquences du conflit en Ukraine et rappelé que des réorganisations sont aujourd’hui nécessaires.
Même s’il avait maintenu des rendez-vous en distanciel durant la crise sanitaire, le Crédit Agricole de la Touraine et du Poitou n’avait pas pu organiser de grande conférence depuis 2 ans. Mardi soir, la banque a renoué avec sa tradition, en invitant au Palais des Congrès du Futuroscope Philippe Chalmin. L’économiste a détaillé les conséquences du conflit en Ukraine et rappelé que des réorganisations sont aujourd’hui nécessaires.
Tout n’est pas lié à l’Ukraine ! » débute Philippe Chalmin. L’économiste qui intervient régulièrement dans le domaine agricole, et qui est le président de l’observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires, rappelle que les tensions sur de nombreux marchés mondiaux avaient débutés dès 2021. +397 % du prix du gaz naturel en Europe, +64 % pour l’indice des produits alimentaires. Une conséquence selon lui du « retour à la normale » trop rapide pour l’économie, après la crise sanitaire. « Cette reprise s’est faite alors qu’il restait des confinements, et elle était donc contrainte. Il y a eu et il y a encore de grosses pénuries logistiques, et tout ceci s’est fait alors que de nombreux pays ont entamé une transition énergétique ». La guerre en Ukraine a ensuite amplifié ces tensions. « Ce que personne n’avait anticipé, c’est la durée du conflit ».
Crise dans de nombreux domaines